SYSTEME ET PROCEDE PERMETTANT L'ACQUISITION ET TRANSMISSION D'UN SIGNAL BIOLOGIQUE
La présente invention concerne le domaine de la surveillance ou du suivi médical à distance de l'état physiologique d'un individu. Dans ce domaine, elle a pour principal objet un système qui permet, au moyen d'un dispositif enregistreur portatif, l'acquisition et la numérisation sous la forme d'échantillons numériques, d'au moins un signal biologique analogique d'un individu, et le transfert vers un serveur distant des échantillons numériques représentant ce signal biologique analogique. Parmi les signaux biologiques concernés par l'invention, on peut citer à titre d'exemple non limitatif et non exhaustif le signal ECG représentatif de l'activité cardiaque d'un individu, un signal mesurant la température, la pression artérielle,..., d'un individu.
Pour surveiller ou assurer un suivi de l'état physiologique d'un patient, il est connu d'utiliser des enregistreurs, qui une fois mis en place sur le patient, permettent d'acquérir un signal biologique de type analogique, tel que par un signal ECG. En fonction du type de surveillance ou de suivi médical souhaité, ces enregistreurs peuvent également être conçus pour enregistrer en parallèle plusieurs signaux biologiques différents.
Un premier type connu d'enregistreur est de type non ambulatoire.
Il s'agit d'un matériel lourd et coûteux qui est bien adapté pour une surveillance en temps réel de l'évolution de l'état physiologique d'un patient non mobile. En pratique ce type d'enregistreur est utilisé en milieu hospitalier ou similaire.
Dans le but d'assurer une surveillance médicale continue et à distance de l'état physiologique d'un patient, on a également déjà proposé, notamment dans la demande de brevet WO-A-00/62664, un système de surveillance comportant un enregistreur portatif et des moyens
de communication permettant de transférer les données numériques délivrées par l'enregistreur portatif vers une station de surveillance déportée, via un réseau de télécommunication. Le principe de fonctionnement de ce système de surveillance est basé sur une acquisition et un transfert continus des données vers la station de surveillance déportée, sans que l'utilisateur ne soit en mesure d'avoir une action sur l'acquisition ou sur le transfert. Ce type de système de surveillance reste relativement lourd et complexe, et impose notamment à l'utilisateur de posséder un équipement très spécifique et coûteux pour la transmission des données, tel que par exemple la station de base référencée 30 dans le document WO-A-00/62664.
Par ailleurs, dans le but de permettre une surveillance ou un suivi médical d'un patient en différé et sans que celui-ci soit obligé de séjourner en milieu hospitalier ou similaire, et/ou sans entraver la mobilité du patient, on a également déjà proposé de réaliser des enregistreurs portatifs, de type ambulatoire. Il s'agit d'enregistreur de petite taille et relativement légers qui peuvent être posés sur un patient sans entraver sa mobilité. Avec ce type d'enregistreur portatif, l'acquisition des signaux biologiques peut avantageusement être réalisée dans n'importe quel lieu, et par exemple au domicile du patient, et/ou alors que le patient est en mouvement. En pratique, dans les systèmes existants ces enregistreurs portatifs stockent en mémoire les données numériques relatives au signal biologique acquis. Régulièrement, le patient est contraint de se déplacer chez son médecin, qui est équipé d'un dispositif de lecture lui permettant de lire les données numériques qui ont été acquises. Outre cette contrainte de déplacement, ces systèmes présentent l'inconvénient de permettre uniquement un suivi médical en différé, correspondant à la période entre deux consultations ; il y a de ce fait un risque de diagnostique tardif d'une pathologie. Egalement, l'enregistreur doit être équipé d'une mémoire locale importante pour pourvoir stocker les données numériques acquises entre deux consultations chez le médecin.
Dans certains cas, cette mémoire locale peut s'avérer insuffisante, et être remplie de manière prématurée ; il en résulte une perte préjudiciable d'informations sur l'évolution physiologique du patient dans le temps.
L'objectif principal de la présente invention est de proposer un nouveau système et un nouveau procédé qui permettent le suivi à distance d'au moins un signal biologique d'un individu et qui pallient les inconvénients des solutions précitées de l'art antérieur.
Un autre but de l'invention est de proposer un système et un procédé pour l'acquisition et l'enregistrement d'un signal biologique, qui mettent en oeuvre un dispositif enregistreur portatif de conception simple. Ces buts sont atteints par le système de l'invention présentant les caractéristiques de la revendication 1 et par le procédé de l'invention présentant les caractéristiques de la revendication 19.
Dans une variante particulière de réalisation, le serveur et le dispositif enregistreur portatif du système de l'invention sont conçus pour dialoguer au cours de la phase de transfert selon un protocole de communication prédéfini au cours duquel le serveur fonctionne en maître en envoyant une ou plusieurs commandes successives au dispositif enregistreur portatif, et le dispositif enregistreur portatif fonctionne en esclave en exécutant la fonction correspondant à chaque commande reçue.
La mise en œuvre du protocole de communication précité permet avantageusement de concevoir des dispositifs enregistreurs simplifiés à plus faible coût. Egalement, elle offre la possibilité de faire piloter et/ou de faire configurer le dispositif enregistreur par le serveur. On obtient ainsi un système plus évolutif, dont les fonctionnalités peuvent être plus facilement modifiées ou adaptées, ou qui peut être complété avec de nouvelles fonctionnalités, par simple modification du serveur, et sans être obligé de modifier l'architecture électronique des dispositifs enregistreurs ou de remplacer les dispositifs enregistreurs déjà mis sur le marché. Ce protocole de communication permet également au serveur d'envoyer au
dispositif enregistreur la confirmation de la réception des échantillons numériques et/ou d'autoriser le dispositif enregistreur a effectuer une nouvelle acquisition, par exemple en modifiant l'état d'un drapeau dans la mémoire locale du dispositif enregistreur. Plus particulièrement, les moyens de télécommunication permettant de faire communiquer le dispositif enregistreur avec le serveur informatique comportent un dispositif de télécommunication, qui est externe au dispositif enregistreur, et qui comprend un modem. Plus particulièrement, le dispositif enregistreur et le dispositif de télécommunication sont conçus pour échanger des données par une liaison infra-rouge ; le dispositif de télécommunication comporte en outre une antenne HF omnidirectionnelle, et est apte à échanger des données par voie hertzienne avec le réseau de télécommunication. De préférence, le dispositif de télécommunication est portatif, et est constitué par un téléphone portable standard du marché équipé par exemple d'un émetteur/récepteur infra-rouge. Ainsi le système et le procédé de l'invention peuvent avantageusement être mis en oeuvre par l'utilisateur dans n'importe quel lieu.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description ci-après d'une variante préférée de réalisation d'un système de l'invention, laquelle description est donnée à titre d'exemple non limitatif et en référence aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une représentation schématique d'un système de l'invention,
- la figure 2 représente un exemple de boîtier correspondant au dispositif enregistreur du système de l'invention.
- la figure 3 est un schéma fonctionnel d'un exemple d'architecture électronique d'un dispositif enregistreur, - la figure 4 est un organigramme qui illustre les étapes correspondant à la boucle principale exécutée par le microcontrôleur du dispositif
enregistreur,
- la figure 5 est un organigramme qui illustre les étapes mises en œuvre par le microcontrôleur du dispositif enregistreur, lors d'une phase d'acquisition d'un signal ECG, - la figure 6 est un organigramme qui illustre les étapes mises en œuvre par le microcontrôleur du dispositif enregistreur, lors d'une phase de transfert vers le serveur déporté des échantillons numériques du signal enregistrés par le dispositif enregistreur,
- et la figure 7 est un organigramme qui illustre les étapes mises en œuvre par le serveur déporté lors d'un transfert des échantillons numériques.
On a représenté sur la figure 1 un système de l'invention comportant un dispositif enregistreur portatif 1 non invasif, pouvant communiquer avec un serveur informatique déporté 3 via un réseau de télécommunication 4. Le dispositif enregistreur 1 , une fois mis en place de manière non invasive sur un patient P, permet l'acquisition d'un signal biologique du patient, l'échantillonnage sous forme d'échantillons numériques de ce signal, et l'enregistrement dans une mémoire locale du dispositif 1 des échantillons numériques. Dans l'application particulière qui va être décrite ci-après en référence aux figures annexées, le signal biologique acquis par le dispositif enregistreur 1 est un signal électrique de type analogique, communément appelé ECG, qui est et représentatif de l'activité cardiaque du patient. L'invention n'est toutefois pas limitée à ce type particulier de signal biologique, mais peut être utilisée pour enregistrer d'autres types de signaux biologiques tels que par exemple la température d'une partie du corps du patient, la pression artérielle du patient, les pulsations cardiaques, la respiration, des paramètres fœtaux, des paramètres neurologiques, des paramètres auditifs, des paramètres ophtalmologiques, des paramètres musculaires, des paramètres ostéo- articulaires, des paramètres olfactiques, des paramètres métaboliques tel que la glycémie ou oxymétrie, des paramètres digestifs, des paramètres
urinaires, des paramètre respiratoires. Egalement, le dispositif enregistreur 1 pourrait être conçu pour réaliser l'acquisition de plusieurs signaux biologiques de natures différentes. Pour adapter le dispositif enregistreur 1 particulier décrit ci-après, il suffit à l'homme du métier de remplacer simplement les moyens d'acquisition analogiques d'un signal ECG décrits ci-après par les moyens d'acquisition qui sont adaptés au signal biologique devant être enregistré, et qui sont par ailleurs déjà connus.
Le système de l'invention comporte également un dispositif de télécommunication 2, qui intègre un modem 21 , et qui permet de faire communiquer le dispositif enregistreur 1 avec le serveur informatique 3 distant, via le réseau de télécommunication 4. Dans l'exemple préféré de réalisation illustré, ce dispositif de télécommunication 2 est externe au dispositif enregistreur 1. Dans une autre variante de réalisation, ce dispositif de télécommunication 2 pourrait faire partie intégrante du dispositif enregistreur portatif 1. Une fois la connexion établie avec le serveur 3, le dispositif enregistreur 1 est apte à échanger directement des données avec le serveur 3, via le réseau de télécommunication 4, et en particulier est conçu pour transférer au serveur 3, les échantillons numériques enregistrés en mémoire locale, en vue de leur archivage par le serveur 3.
Dans le présent texte, le terme « réseau de télécommunication », désigne d'une manière générale tout réseau permettant l'échange à longue distance de données entre le serveur 3 et un dispositif enregistreur 1. Il s'agit par exemple du réseau téléphonique publique, d'un réseau longue distance de type réseau informatique WAN, tel que par exemple le réseau Internet, etc. En pratique le réseau de télécommunication 4 sera généralement un ensemble de réseaux interconnectés et de type différents.
Le serveur informatique 3 permet l'archivage d'informations sur chaque patient, dont les échantillons numériques transférés. Cet archivage est par exemple réalisé dans une base de données, qui est
accessible, par tout moyen de communication connu, par le médecin du patient. La notion de « serveur informatique » doit être prise dans le présent texte dans son acceptation la plus large. On désigne ainsi par serveur informatique toute unité de traitement informatique programmée qui permet la sauvegarde de données numériques dans une mémoire, quel que soit le type de mémoire, et qui comporte une interface permettant à un utilisateur (en pratique le médecin assurant le suivi du patient) d'accéder à ces données. Le serveur peut ainsi être un poste informatique fixe de type micro-ordinateur personnel (PC) ou station de travail, comportant en tant qu'interface utilisateur un clavier et un écran, qui permettent un accès en local aux données sauvegardées en mémoire. Il peut également s'agir d'une unité de traitement informatique programmée, dont les données sauvegardées en mémoire peuvent être consultées à distance par un utilisateur, via un réseau de télécommunication (réseau informatique local de type Lan, réseau informatique grande distance de type Wan, réseau téléphonique commuté,...). En particulier, le serveur informatique peut être un serveur hébergé par un site Internet, les informations sur chaque patient pouvant être consultées à distance, et de manière sécurisé par le médecin du patient (ou tout autre tiers désigné par le patient), via le réseau mondial Internet. Egalement, le serveur 3 peut avantageusement être conçu pour, sur réception d'un ensemble d'échantillons numériques transmis par un dispositif enregistreur 1 , déclencher automatiquement une procédure d'avertissement d'une personne tierce désignée par le patient, par exemple son médecin. Cette procédure d'avertissement se traduit par exemple par l'envoi par le serveur 3 d'un message type SMS et/ou d'un courrier électronique via Internet, informant ladite personne de la réception des échantillons numériques, afin que ladite personne puisse se connecter rapidement au serveur 3 et consulter les échantillons reçus. On a représenté sur la figure 2, un exemple de réalisation d'un dispositif enregistreur 1. Dans cet exemple, le dispositif comporte un
boîtier B plat de faible dimension, contenant un circuit électronique dont l'architecture et le fonctionnement seront détaillés ultérieurement, et qui est alimenté de manière autonome par des piles ou batterie. Sur l'une des faces du boîtier B sont montées des électrodes plates 10, qui une fois appliquées sur le patient, permettent l'acquisition en parallèle de trois signaux électriques analogiques, à partir desquels est généré de manière connue en soit un unique signal électrique analogique, qui constitue le signal ECG.
En guise d'interface utilisateur, le dispositif 1 de la figure 2 comporte deux boutons poussoirs 11a et 11b à action fugitive, qui sont accessibles depuis l'extérieur du boîtier B, trois diodes électroluminescentes de couleurs différentes L1 , L2, et L3 (par exemple diodes verte, rouge et orange), qui sont utilisées pour signaler à l'utilisateur l'état du dispositif enregistreur 1 , et un vibreur sonore (non représenté sur la figure 2 et référencé 17 sur la figure 3) permettant l'émission de signaux auditifs à différentes fréquences. Le bouton 11 a permet au patient P de commander l'acquisition du signal ECG et son enregistrement sous forme d'échantillons numériques dans une mémoire locale du dispositif 1. Le bouton 11 b permet au patient P de commander le transfert vers le serveur 3 des échantillons numériques enregistrés en mémoire locale du dispositif 1. L'invention n'est pas limitée à une interface comportant deux boutons 11 a et 11 b, mais s'étend à tout moyen de commande équivalent permettant à un utilisateur de déclencher séparément une phase d'acquisition ou une phase de transfert. En particulier, et de manière non exhaustive, on peut remplacer les boutons
11 a et 1 b par tout moyen d'actionnement manuel ; il est envisageable de prévoir un seul bouton 11a ou équivalent pour déclencher manuellement la phase d'acquisition et pour déclencher manuellement la phase de transfert ; les moyens de commande manuels 11 a,11b peuvent être remplacés par des moyens à commande vocale qui permettent le déclenchement à la voix oar l'utilisateur de la phase d'acquisition ou de la
phase de transfert.
En pratique, le patient P conserve en permanence le dispositif enregistreur 1 avec lui. Lorsqu'il souhaite enregistrer un signal ECG, par exemple lorsqu'il ressent certains symptômes, le patient positionne de manière adéquate le boîtier B sur sa poitrine, de telle sorte que les électrodes 10 soient appliquées à même la peau au regard de la région du cœur. Une fois le boîtier B correctement mis en place, le patient appuie sur le bouton 11a pour déclencher une phase d'acquisition du signal biologique. Lorsque cette phase d'acquisition est terminée, le patient P met en relation le boîtier B avec le dispositif de télécommunication2 de telle sorte qu'ils puissent échanger des données, et appuie sur le bouton 11 b pour déclencher la phase de transfert au serveur 4 des échantillons numériques enregistrés.
Dans la variante de réalisation illustrée sur la figure 1 , le dispositif enregistreur 1 et le modem 21 du dispositif de télécommunication 2 sont conçus pour échanger en local des données par une liaison infrarouge. A cet effet, en référence à la figure 2, le dispositif enregistreur 1 comporte un émetteur/récepteur infrarouge 13 (dont les deux diodes respectivement d'émission et de réception sont représentées schématiquement sur la figure 2). Le dispositif de télécommunication 2 comporte de manière similaire un émetteur/récepteur 22, pour la communication en local avec le dispositif enregistreur 1. Dans cette réalisation, pour déclencher la phase de transfert, le patient P retire préalablement le boîtier B de son corps et le positionne à proximité du dispositif de télécommunication 2, de telle sorte que les émetteurs/récepteurs infrarouge 13 et 22 soient en vis à vis, et ensuite déclenche le transfert en appuyant sur le bouton 11 b. Bien entendu, bien que l'utilisation d'une liaison sans contact de type infrarouge soit préférée pour faire communiquer le dispositif enregistreur 1 avec le modem 21 du dispositif de télécommunication 2 , il est envisageable dans le cadre de l'invention, d'utiliser tout autre type connu de liaison ; il peut notamment s'agir d'une liaison avec contact, le boîtier B comportant dans
ce cas un port de communication devant être raccordé électriquement (par un câble électrique ou similaire) à un port de communication du dispositif de télécommunication2.
Plus particulièrement, pour la communication avec le serveur 3, le dispositif de télécommunication 2 est en outre conçu pour d'échanger des données avec le réseau de télécommunication 4 par voie hertzienne, et est à cet effet équipé notamment d'une antenne 23 permettant une émission/réception HF de type omnidirectionnelle. Dans une variante préférée de réalisation le dispositif de télécommunication 2 est constitué par un téléphone portable équipé d'un émetteur/récepteur infrarouge. Cette réalisation est avantageuse, car d'une part ce type de téléphone portable se trouve couramment dans le commerce, et d'autre part un patient équipé d'un tel téléphone portable a naturellement tendance à conserver sur lui ce téléphone, compte-tenu des autres usages habituels qu'il peut en faire. La seule contrainte supplémentaire d'utilisation pour le patient est en définitive d'emporter partout avec lui le boîtier B. Egalement, le transfert des données vers le serveur peut avantageusement et facilement être effectué en tout lieu où le téléphone portable 2 est en mesure de détecter une porteuse pour se connecter au réseau 4. Le patient P est ainsi en mesure de réaliser une acquisition d'un signal biologique et un transfert des données vers le serveur 3, en tout lieu où le réseau 4 est accessible par son téléphone portable. Architecture électronique d'un dispositif enregistreur 1 /figure 3
Un exemple particulier d'architecture électronique d'un dispositif enregistreur 1 est illustré de manière schématique sur le diagramme fonctionnel de la figure 3. Cette architecture est basée sur l'utilisation d'un microcontrôleur 14, tel que par exemple le composant PIC16C74 de la société MICROCHIP. Bien entendu, d'une manière plus générale, l'architecture électronique du dispositif enregistreur 1 pourra être basée sur toute type d'unité de traitement programmée, réalisée à partir d'un microprocesseur ou microcontrôleur connu, le composant PIC16C74 étant
cité uniquement à titre d'exemple non limitatif. Egalement, le microcontrôleur 14 pourrait être remplacé par un micro-circuit électronique spécifique, de type ASIC.
Le microcontrôleur 14 comporte essentiellement : - un processeur RISC 141 qui est cadencé par un quartz 15, et qui est alimenté par une source d'alimentation continue et autonome 16, de type piles ou batterie ;
- une mémoire 142 de type ROM contenant un programme résident faisant fonctionner le processeur 141 , - une mémoire 143 de type RAM
- un convertisseur analogique/numérique multivoies 144,
- des ports d'entrées/sorties 145 de différents types, reliés d'une part avec les différents éléments précédemment décrits (boutons 11a et 11b, diodes L1 , L2 et L3, vibreur sonore 17) de l'interface utilisateur (I) et d'autre part avec l'émetteur/récepteur infrarouge 13 précité.
En référence à la figure 3, les électrodes 10 du dispositif 1 sont connectées à l'entrée d'un système amplification 18, dont la sortie est reliée à l'entrée du convertisseur Analogique/Numérique 144, et qui délivre en sortie un signal analogique 19 (correspondant au signal ECG), à partir des signaux S1 , S2 et S3 délivrées par les électrodes 10. Le système d'amplification 18 est connu en soi et ne sera donc pas plus amplement détaillé. Le signal analogique 19 (ECG) est échantillonné à une fréquence d'échantillonnage prédéterminée (par exemple 300Hz) par le convertisseur 144. En phase d'acquisition, les échantillons numériques délivrés par le convertisseur 144 sont stockés par le processeur 141 dans une mémoire 12 externe au microcontrôleur 14. De préférence la mémoire 12 est de type non volatile, et permet ainsi de conserver des données sans être alimentée par une source d'énergie extérieure. De préférence, la mémoire 12 est une mémoire Flash. Activation du dispositif enregistreur
Le dispositif enregistreur 1 ne dispose pas de bouton Marche-
Arrêt, et le microcontrôleur 14 est en permanence en mode «stand-by ». (faible consommation). L'activation du dispositif enregistreur 1 s'effectue par un appui prolongé (par exemple plus de 3 secondes) sur un des boutons 11 a ou 11 b. une fois activé, le microcontrôleur 14 exécute un programme résident en mémoire 142 et constitué essentiellement de trois modules :
- une boucle principale (figure 4) dans laquelle le microcontrôleur 141 tourne indéfiniment tant qu'une fonction n'a pas été validée ;
- une fonction ACQUISITION (figure 5); - une fonction TRANSFERT (figure 6).
Boucle principale / figure 4
Après activation du dispositif enregistreur 1 par appui prolongé sur l'un des boutons 11a ou 11b, le microcontrôleur 14 exécute la boucle principale de l'organigramme de la figure 4. Conformément à cet organigramme, si le microcontrôleur 141 ne détecte pas de pression sur l'un ou l'autre des boutons 11a,11 b pendant une durée prédéterminée (TimeOUT), le microcontrôleur 14 repasse en mode faible consommation d'énergie (mode « Standby ») et attend d'être réactivé. Si au contraire une pression est exercée par l'utilisateur sur l'un des boutons 11a ou 11 b, le microcontrôleur 14 exécute la routine correspondante à la fonction appelée (figure 4/ « ACQUISITION » ou « TRANSFERT »). Fonction ACQUISITION / figure 5 Cette fonction, qui est déclenchée par simple pression sur le bouton 11 a, permet à l'initiative de l'utilisateur, de numériser le signal 19 (signal ECG) et de stocker dans la mémoire Flash 12 les échantillons numériques issus de cette numérisation. Le microcontrôleur 14 est autorisé à réaliser cette acquisition (figure 5/ Etape 50), à la condition qu'un drapeau (« ENREGISTREMENT autorisation ») en mémoire 12 ait la bonne valeur. Tel que cela apparaîtra plus clairement ultérieurement, l'état de ce
drapeau est mis a jour en mémoire 12, par le serveur 3 après chaque transfert d'échantillons numériques réussi, dans le but d'autoriser le dispositif enregistreur 1 à effectuer une nouvelle acquisition d'un signal.
Dans l'exemple particulier illustré sur l'organigramme de la figure 5, l'acquisition est réalisée jusqu'à ce qu'un nombre d'échantillons numériques prédéterminé (test 51) soient enregistrés en mémoire 12, ce qui correspond à une durée d'échantillonnage prédéterminée ; le début et la fin d'acquisition sont signalés de manière audible à l'utilisateur par émission d'un bip sonore au moyen du vibreur 17 ; en cours d'acquisition, la diode verte L1 est allumée. Fonction TRANSFERT / figure 6
Cette fonction, qui est déclenchée par simple pression sur le bouton 11 b, permet à l'utilisateur d'envoyer, de sa propre initiative, les échantillons numériques stockés en mémoire 12, vers le serveur informatique 3 via le réseau 4.
En référence à la figure 6, cette fonction fait appel à trois sous- programmes : « Etablissement lien IrDA » , « Appel du serveur », « communication avec le serveur ». Sous programme : « Etablissement lien IrDA » Le dispositif enregistreur 1 effectue une connexion infrarouge avec le modem 21 du téléphone portable 2 conformément à la norme IrDA. Le dispositif enregistreur 1 est maître de la transaction et le modem 21 du téléphone portable 2 se comporte en esclave.
Si la tentative d'établissement de la liaison infra rouge échoue (figure 6/ test 60 et branche 61 de l'organigramme), par exemple parce que le dispositif enregistreur 1 est trop loin ou mal orienté par rapport au téléphone portable 2, l'utilisateur est informé visuellement et de manière sonore de cet échec (clignotement de la diode L2 rouge et émission par le vibreur 17d'un bip alarme caractéristique). Si la tentative d'établissement de la liaison infra rouge réussit
(figure 6/ test 60 et branche 62 de l'organigramme), le microcontrôleur 141
appelle dans ce cas le sous-programme « Appel du serveur » . Lorsque la liaison infrarouge est établie entre le dispositif enregistreur 1 et le modem interne 21 du téléphone portable 2, la communication entre ces deux éléments s'effectue en utilisant les commandes HAYES connues de la norme IrDA. De préférence, seules les commandes HAYES de la norme IrDA qui sont utiles pour communiquer avec le modem du téléphone portable 2 sont implémentées dans le dispositif enregistreur 1. Sous programme : « Appel du serveur »
Le dispositif enregistreur 1 envoie une requête de connexion au serveur informatique 3, via le téléphone portable 2 et le réseau 4. Avantageusement, le numéro de téléphone du serveur informatique 3 est mémorisé en mémoire flash 12 du dispositif enregistreur 1. On évite à l'utilisateur de devoir composer manuellement ce numéro pour appeler le serveur 3, la composition de ce numéro de téléphone étant totalement automatique.
Pendant l'établissement de cette connexion avec le serveur 3, le modem interne 21 du téléphone portable 2 informe le dispositif enregistreur 1 , via la liaison IrDA, de l'état de la transaction par l'intermédiaire de chaînes de caractères ASCII: CONNECT
BUSY
NO CARRIER OK .. Lorsque le microcontrôleur 14 du dispositif enregistreur 1 reçoit le message « CONNECT », le microcontrôleur 14 appelle le sous programme « Communication avec le serveur ». Sous programme : « Communication avec le serveur »
La communication avec le serveur 3 s'effectue selon un protocole de communication spécifique du système de l'invention, et dans lequel le serveur 3 fonctionne en maître en envoyant des commandes spécifiques au dispositif enregistreur 1 , qui fonctionne en esclave en exécutant les
fonctions qui correspondent à chaque commande reçue. Afin de conserver la plus grande latitude au niveau du serveur 3, chaque commande est indépendante et peut être utilisée dans n'importe qu'elle ordre.
Dans l'exemple particulier décrit ci-après, ces commandes sont de préférence réduites au stricte minimum afin de permettre au serveur 3 d'interroger ou de configurer la mémoire flash 12 du dispositif enregistreur, ou d'actionner le vibreur 17 du dispositif enregistreur. D'autres commandes pourraient bien entendu être implémentées (par exemple pour Pactionnement des diodes L1 , L2 ou L3 par le serveur). Le tableau ci dessous donne un exemple de commandes (Corn.) utilisables par le serveur 3 :
Commande l : Initialisation Lorsqu'il reçoit cette commande, le microcontrôleur 14 du dispositif enregistreur 1 initialise un pointeur de début lecture (PageH pageL), et une butée de fin de lecture ( PageL FIN) dans la mémoire Flash 12.
Commande R : (Lecture)
Lorsqu'il reçoit cette commande, le microcontrôleur 14 du dispositif enregistreur 1 commande le transfert immédiat vers le serveur 3 de la ou
des données stockées dans d'une zone de mémoire Flash 12 qui dont la zone d'adressage est identifiée par le pointeur de début lecture (PageH pageL), et la butée de fin de lecture (PageL FIN) initialisés préalablement par l'ordre (I). Le transfert s'arrête à la butée de fin de lecture, c'est-à-dire lorsque PageL atteint PageL Fin.
Ordre S : Stop
Lorsqu'il reçoit cette commande, le microcontrôleur 14 du dispositif enregistreur 1 libère la liaison IrDA.
Ordre B : Vibreur Lorsqu'il reçoit cette commande, le microcontrôleur 14 du dispositif enregistreur 1 actionne le vibreur 17 à la fréquence (Fréq) pendant une durée (Durée).
Ordre W : (Ecriture)
Lorsqu'il reçoit cette commande, le microcontrôleur 14 du dispositif enregistreur 1 écrit la valeur (argument Valeur) à l'adresse PageH , PageL et Ad. Byte de la mémoire flash 12.
Un exemple particulier de paramètres et de drapeau sauvegardés en dans la mémoire flash 12 est donné ci-après à titre indicatif :
En utilisant la commande (R) précitée, le serveur 3 peut avantageusement lire non seulement les échantillons numériques stockés en mémoire flash 12 lors d'un transfert, mais également les différents paramètres de configuration du dispositif 1 , dont notamment le numéro de série (voir notamment étape 70 de l'organigramme de la figure 7), et les drapeaux. Egalement, en utilisant la commandes (W), le serveur 3 peut modifier les paramètres de configuration du dispositif enregistreur 1 , et en particulier le numéro de téléphone, la durée et la fréquence d'échantillonnage, ainsi que certains drapeaux dont notamment le drapeau « ENREGISTREMENT autorisation ». Déroulement d'un transfert au niveau du serveur / figure 7 L'organigramme de la figure 7 décrit les principales étapes mises en œuvre par le serveur 3 (maître) lors d'un transfert des échantillons numériques.
L'étape de demande de transfert des échantillons numériques est
effectuée en deux temps : dans un premier temps, le serveur 3 envoie au dispositif enregistreur 1 une commande d'initialisation (I) en spécifiant l'adressage de la zone mémoire à transférer ( arguments Page H, Page L, et PageL Fin de la commande I) , et dans un second temps le serveur 3 envoie au dispositif enregistreur 1 une commande de lecture (R). Sur réception de cette commande (R), le microcontrôleur 14 du dispositif enregistreur renvoie au serveur 3 successivement tous les échantillons numériques sauvegardés dans la mémoire flash 12, dans la zone mémoire qui lui a été spécifiée par la commande d'initialisation (I). Dans une autre réalisation, les commande I et R pourraient être regroupées en une commande unique.
Une fois que le serveur 3 a reçu tous les échantillons demandés (le nombre d'échantillons reçus doit correspondre à la taille de la zone mémoire spécifiée par le serveur avec la commande initialisation (I), le serveur 3 archive dans une base de données ou similaire les échantillons en relation avec le numéro de série du dispositif enregistreur 1 (figure 7/ étape 71). Le serveur 3 autorise une nouvelle acquisition (figure 11 étape 72) en modifiant dans la mémoire flash 12 le drapeau « ENREGISTREMENT autorisation » (envoi d'une commande d'écriture (W) appropriée). Le microcontrôleur 14 est alors autorisé à effectuer une nouvelle acquisition, en cas d'appui par l'utilisateur sur le bouton 11a. Le serveur 3 envoie ensuite une commande (B) ( figure 11 étape 73), pour faire sonner brièvement le vibreur 17 du dispositif enregistreur 1 , ce qui permet d'avertir l'utilisateur que le transfert des échantillons s'est bien déroulé et qu'il peut, si il le souhaite, procéder à une nouvelle acquisition en appuyant sur la touche 11 a. Enfin, le serveur 3 stoppe la transaction avec le dispositif enregistreur 1 , en envoyant une commande (S), puis en raccrochant la ligne téléphonique (figure 11 étape 74).