NOUVEAUX DERIVES D'ANATOXINES DIPHTERIQUES ET LEUR UTILISATION COMME PORTEUR
L'invention concerne de nouveaux dérivés d'anatoxines diphtériques et une composition pharmaceutique comprenant dans un milieu pharmaceutiquement acceptable de tels dérivés, tout comme l'utilisation de ces dérivés pour la préparation d'un vaccin destiné au traitement prophylactique ou thérapeutique des infections virales, bactériennes, parasitaires ou fongiques ou pour la préparation d'un vaccin destiné au traitement prophylactique ou thérapeutique des cancers. La vaccination est un moyen efficace de prévenir ou de réduire les infections virales ou bactériennes. Le succès des campagnes de vaccination dans ces domaines a permis d'étendre le concept de vaccin jusqu'alors utilisé dans le domaine de l'infectiologie aux domaines du cancer et des maladies auto-immunes.
La mise au point de vaccins parfaitement définis et dépourvus d'effets secondaires marqués, nécessite l'emploi d'antigènes vaccinants de faible masse moléculaire, tels que des peptides ou des oligosaccharides. Ces antigènes de faible masse, mais aussi certains antigènes de masse moléculaire supérieure tels que les polysaccharides de la paroi bactérienne, ne peuvent induire seuls une réponse immunitaire durable et intense. Il est indispensable de lier ces antigènes, par voie chimique ou par génie génétique, à des protéines porteuses.
Comme protéines porteuses, on peut notamment citer les extraits de protéines membranaires bactériennes telles que les OMPC de Neisseria meningitidis (Vella et al.,
Infect. Immun., 60:4977-4983, 1992), TraT d'Escherichia coli (Croft et al., J. Immunol.,
146:793-798, 1991) ou PorB de Neisseria meningitidis (Fusco et al., J. Infect. Dis., 175:364-372, 1997).
Sont également utilisés comme porteurs, les anatoxines tétanique et diphtérique ; l'anatoxine tétanique (Rauly et al., Infect. Immun., 67:5547-5551, 1999), quant à elle, est une protéine utilisée dans les vaccins à usage humain.
L'anatoxine au sens strict du terme est un dérivé atoxique de la toxine diphtérique obtenue après chauffage et traitement au formol. L'anatoxine est utilisée pour la vaccination antidiphtérique.
Les CRM (Cross Reacting Materials) sont des protéines modifiées obtenues par mutagénèse avec du nitrosoguanidine sur le corynephage β DNA contenant le gène tox de DT (toxine diphthérique) (Uchida et al., J. Biol. Chem., 248:3838, 3845, 3851,
1973). Ces protéines sont similaires d'un point de vue antigénique à la toxine native mais ne présentent pas de toxicité.
Comme exemple de CRM, on peut citer le CRM 197 (Giannini G. et al., Nucleic Acids Res., 12:4063, 1984) qui est remarquable du fait qu'il ne présente qu'une modification d'un seul acide aminé (substitution du résidu Gly (position aa 52) avec Glu) et ne se distingue pas d'un point de vue antigénique de la toxine native. Cette unique mutation a totalement aboli le caractère toxique de la protéine. On peut également citer le CRM 45 (Giannini G.et al, Nucleic Acids Res., 12:4063, 1984) qui résulte de la délétion d'une partie C-terminale de la sous-unité B de DT, environ de 17 Kda, partie responsable de la fixation sur le récepteur de la cellule. Par conséquent, la protéine CRM 45 n'a plus la capacité de se lier à la surface de la cellule. II a été constaté par les inventeurs que la production de peptides dérivés d'anatoxines posaient de multiples problèmes, notamment lorsque le porteur est couplé à un antigène peptidique. Il a ainsi été constaté qu'il pouvait se former lors de la production des dérivés d'anatoxines, des multimères desdits dérivés. Les configurations initiales, notamment au niveau de la formation des ponts disulfures, peuvent se modifier. De même, lors de la production de protéine de fusion entre un dérivé d'anatoxine et un peptide ou protéine d'intérêt, la configuration initiale, notamment au niveau de la formation des ponts disulfures du dérivé d'anatoxine ou du peptide d'intérêt peut se modifier. De plus dans le cas de protéine de fusion entre un dérivé d'anatoxine et un peptide ou protéine d'intérêt des appariements non désirés, à savoir de nouveaux ponts disulfures, peuvent se produire.
Ainsi, les rendements obtenus ne pouvaient être considérés comme satisfaisants. L'homme de l'art recherche donc des dérivés d'anatoxine plus facile à synthétiser. Ainsi, l'objet de la présente invention est d'obtenir de nouveaux peptides dérivés d'anatoxine répondant aux problèmes ci-dessus mentionnés, faciles à produire industriellement et permettant d'obtenir une réponse immune contre tout antigène qui lui
est couplé ou fusionné, le moins de risque possible d'effets secondaires immunologiques et présentant une HSI (Hypersensibilité Immédiate) négative.
De manière surprenante, il a été mis en évidence que certains dérivés d'anatoxines diphtériques répondent à ces besoins. La présente invention a ainsi pour objet de nouveaux dérivés d'anatoxines diphtériques, ces derniers étant plus faciles à produire industriellement tout en permettant d'augmenter l'immunogénicité d'un antigène associé de manière covalente, soit conjugué de manière chimique soit fusionné.
Par "anatoxines diphtériques", on entend désigner en particulier tout peptide de séquence d'acides aminés compris dans la séquence d'acides aminés de l'anatoxine diphtérique qui, lorsqu'il est associé à un antigène ou haptène spécifique d'un agent infectieux ou d'une cellule tumorale, est capable de générer ou accroître une réponse immunitaire dirigée contre ledit agent infectieux ou ladite cellule tumorale. Par "anatoxines diphtériques", on entend également désigner toute protéine génétiquement modifiée similaire d'un point de vue antigénique à la toxine native mais qui ne présente pas de toxicité. Ainsi, au sens de la présente invention, le terme "anatoxines diphtériques" comprend également les CRM tels que le CRM 197 et le CRM 45, et notamment ceux décrits dans Uchida et al., J. Biol. Chem., 248:3838, 3845, 3851, 1973 et Giannini G. et al., Nucleic Acids Res., 12:4063, 1984. L'invention concerne ainsi un peptide dérivé d'anatoxine diphtérique de séquence comprenant au moins un résidu cysteine, caractérisé en ce que ledit peptide présente une séquence identique à la séquence de ladite anatoxine diphtérique et comprenant en outre une délétion d'au moins un résidu cysteine.
De tels nouveaux dérivés selon l'invention sont d'autant plus surprenants sachant que l'art antérieur enseignait à l'homme du métier de rajouter des résidus cystéines. Ainsi, le brevet WO 87/02987 préconise de rajouter un codon cysteine en région C- terminale de l'ADN codant pour la toxine diphtérique.
L'invention concerne également un peptide présentant après alignement optimal au moins 80 %, de préférence au moins 85 %, 90 %, 95 % et 99 % d'homologie avec un peptide dérivé d'anatoxine diphtérique selon l'invention et comprenant la délétion dudit au moins résidu cysteine du peptide dérivé d'anatoxine diphtérique.
Le peptide dérivé d'anatoxine diphtérique peut être obtenu par voie recombinante.
Les méthodes de préparation de protéines recombinantes sont aujourd'hui bien connues de l'homme de l'art et ne seront pas développées dans la présente description, on pourra néanmoins se référer à la méthode décrite dans les exemples. Parmi les cellules utilisables pour la production de ces protéines recombinantes, il faut citer bien entendu les cellules bactériennes (Olins P.O. et Lee S.C., Curr. Op. Biotechnology, 4:520-525, 1993), mais également les cellules de levure (Buckholz R.G., Curr. Op. Biotechnology, 4:538-542, 1993), de même que les cellules animales, en particulier les cultures de cellules de mammifère (Edwards C.P. et Aruffo A., Curr. Op. Biotechnology, 4:558-563, 1993) mais également les cellules d'insectes dans lesquelles on peut utiliser des procédés mettant en oeuvre par exemple des baculovirus (Luckow VA., Curr. Op. Biotechnology, 4:564-572, 1993).
De manière tout à fait préférée, l'anatoxine diphtérique est choisie parmi le dérivé atoxique de la toxine diphtérique obtenue après chauffage et traitement au formol, le CRM 197 de séquence SEQ ID N° 10 et le CRM 45 de séquence SEQ ID N° l l.
Les cystéines sont préférentiellement délétées dans les régions N-terminales ou C-terminales, notamment dans six des protéines de fusion entre un dérivé d'anatoxine et un peptide ou protéine d'intérêt de manière à éviter des appariements non désirés, tels que de nouveaux ponts disulfures.
Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, toutes les cystéines sont délétées.
Dans un mode de réalisation particulièrement préféré de l'invention, le peptide dérivé d'anatoxine diphtérique comprend ou a pour séquence : a) une séquence d'acides aminés choisie parmi les séquences d'acides aminés SEQ ID N° 1, SEQ ID N° 2 et SEQ ID N° 3 ; b) la séquence d'acides aminés d'une séquence présentant après alignement optimal une homologie d'au moins 80 %, de préférence 85 %, 90 %, 95 % et 99 % avec la séquence d'acides aminés de référence SEQ ID N° 1 , SEQ ID N° 2 ou SEQ ID N° 3.
Le peptide de séquence SEQ ID N° 1, dénommé DTa, correspond au CRM 197 et possède en outre une délétion en C-terminal après le résidu Ala position 185, juste avant le résidu Cys 186.
Le peptide de séquence SEQ ID N° 2, dénommé DTb, comporte une délétion de la partie responsable du binding de DT au récepteur de la cellule, à savoir de la partie N- terminale de 8 aa (Cys en position 8), et en C-terminale après l'aa K(456).
Le peptide de séquence SEQ ID N° 3, dénommé DTaDTb est un conjugué de DTa et DTb.
Par séquence d'acide nucléique ou d'acides aminés présentant une homologie d'au moins 80 % après alignement optimal avec une séquence d'acide nucléique ou d'acides aminés déterminée, on entend désigner une séquence qui après alignement optimal avec ladite séquence déterminée comprend un pourcentage d'identité d'au moins 80 % avec ladite séquence déterminée.
Par «pourcentage d'identité» entre deux séquences d'acide nucléique ou d'acides aminés au sens de la présente invention, on entend désigner un pourcentage de nucléotides ou de résidus d'acides aminés identiques entre les deux séquences à comparer, obtenu après le meilleur alignement, ce pourcentage étant purement statistique et les différences entre les deux séquences étant réparties au hasard et sur toute leur longueur. Les comparaisons de séquences entre deux séquences d'acide nucléique ou d'acides aminés sont traditionnellement réalisées en comparant ces séquences après les avoir alignées de manière optimale, ladite comparaison étant réalisée par segment ou par «fenêtre de comparaison» pour identifier et comparer les régions locales de similarité de séquence. L'alignement optimal des séquences pour la comparaison peut être réalisé, outre manuellement, au moyen de l'algorithme d'homologie locale de Smith et Waterman (1981) [Ad. App. Math., 2:482], au moyen de l'algorithme d'homologie locale de Neddleman et Wunsch (1970) [J. Mol. Biol., 48:443], au moyen de la méthode de recherche de similarité de Pearson et Lipman (1988) [Proc. Natl. Acad. Sci., USA, 85:2444], au moyen de logiciels informatiques utilisant ces algorithmes (GAP, BESTFIT, FASTA et TFASTA dans le Wisconsin Genetics Software Package, Genetics Computer Group, 575 Science Dr., Madison, WI, ou encore par les logiciels de comparaison BLAST N ou BLAST P).
Le pourcentage d'identité entre deux séquences d'acide nucléique ou d'acides aminés est déterminé en comparant ces deux séquences alignées de manière optimale par fenêtre de comparaison dans laquelle la région de la séquence d'acide nucléique ou d'acides aminés à comparer peut comprendre des additions ou des délétions par rapport à la séquence de référence pour un alignement optimal entre ces deux séquences. Le pourcentage d'identité est calculé en déterminant le nombre de positions identiques pour lesquelles le nucléotide ou le résidu d'acide aminé est identique entre les deux séquences, en divisant ce nombre de positions identiques par le nombre total de positions dans la fenêtre de comparaison et en multipliant le résultat obtenu par 100 pour obtenir le pourcentage d'identité entre ces deux séquences.
Par exemple, on pourra utiliser le programme BLAST, «BLAST 2 séquences», disponible sur le site http://www.ncbi.nlm.nih.gov/gorf/bl2.html, les paramètres utilisés étant ceux donnés par défaut (en particulier pour les paramètres «open gap penaltie» : 5, et «extension gap penaltie» : 2 ; la matrice choisie étant par exemple la matrice «BLOSUM 62» proposée par le programme), le pourcentage d'identité entre les deux séquences à comparer étant calculé directement par le programme.
Parmi lesdites séquences présentant une homologie d'au moins 80 % avec la séquence de référence, on préfère les séquences de, ou codant pour des, peptides capables d'induire une réponse immunitaire dirigée spécifiquement contre l'antigène ou haptène qui lui est associée, telle que l'induction d'une réponse immunitaire mesurée au moyen des techniques standard décrites dans les exemples ci-après.
La présente invention concerne encore un acide nucléique codant pour un dérivé d'anatoxines diphtériques selon l'invention, et préférentiellement pour un dérivé d'anatoxines diphtériques de SEQ ID N° 1, SEQ ID N° 2 ou SEQ ID N° 3. L'invention a encore pour objet une composition pharmaceutique caractérisée en ce qu'elle comprend dans un milieu pharmaceutiquement acceptable au moins un peptide dérivé d'anatoxines diphtériques selon l'invention ou un acide nucléique codant pour ledit peptide.
La présente invention concerne aussi une composition pharmaceutique caractérisée en ce qu'elle comprend dans un milieu pharmaceutiquement acceptable au
moins une cellule hôte transformée capable d'exprimer ledit peptide dérivé d'anatoxines diphtériques selon l'invention.
L'invention a également pour objet la composition selon l'invention, caractérisée en ce que ladite composition pharmaceutique comprend en outre, un antigène, immunogène ou haptène.
Par « immunogène, antigène ou haptène spécifique d'un agent infectieux ou d'une cellule tumorale », on entend désigner en particulier tout composé exprimé par un agent infectieux, tel qu'un virus, une bactérie, une levure, un champignon ou un parasite, par une cellule tumorale, ou un de leurs analogues structuraux, qui seul ou en association avec un adjuvant ou porteur est capable d'induire une réponse immunitaire spécifique dudit agent infectieux ou de ladite cellule tumorale.
On entend également désigner par "immunogène, antigène ou haptène" dans la présente description un composé présentant une analogie structurale avec ledit antigène ou haptène capable d'induire une réponse immunologique dirigée contre ledit antigène ou haptène dans un organisme préalablement immunisé avec ledit composé analogue.
Ledit antigène ou haptène peut notamment être choisi parmi les protéines, les glycopeptides, les lipopeptides, les polysaccharides, les oligosaccharides, les acides nucléiques et les lipides.
Dans une forme de réalisation de l'invention, ledit antigène, immunogène ou haptène dérive d'un virus, d'une bactérie, d'un parasite ou d'un champignon.
Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, ledit antigène, immunogène ou haptène comprend au moins un peptide dérivé de micro-organisme responsable de pathologies des voies aériennes choisi parmi le VRS, le para influenza virus (PFV), l'infiuenza virus, les hantavirus, les streptocoques, les pneumocoques, haemophilus influenza type b, les rhinovirus, les coronovirus et les méningocoques.
Dans un mode de réalisation encore plus préféré de l'invention ledit antigène, immunogène ou haptène comprend au moins un fragment de la protéine G du virus respiratoire syncytial.
Dans un autre mode de réalisation préféré de l'invention ledit antigène, immunogène ou haptène est décrit dans les demandes de brevets WO 87/04185 relative à des protéines structurales du VRS, WO 89/02935 qui décrit la protéine F entière du
VRS, éventuellement modifiée sous forme monomérique ou déglycosylée, WO 95/27787 qui concerne des peptides issus de la protéine G du VRS et plus particulièrement le peptide dénommé G2Na (fragment aa 130-230 de la protéine G du VRS humain de type A identifié par la séquence SEQ ID N° 1 du document WO 95/27787 appelé encore "G2A"), WO 97/46581 qui divulgue des peptides structurellement homologues à la séquence 149-197 de la protéine G et dans laquelle aucun oligosaccharide n'est lié à une serine, thréonine ou asparagine ou dans la demande WO 99/03987 qui décrit des épitopes spécifiques de la protéine G du VRS.
Dans un autre mode de réalisation préféré de l'invention ledit antigène correspond à un peptide immunogène dérivé de la protéine G du VRS du sous-groupe A ou B comprenant au moins :
- un premier peptide dérivé de la protéine G du VRS du sous-groupe A ou B comprenant au moins en position 173, 176, 182 et 186 une cysteine, et dont l'extrémité C-terminale comprend au plus l'acide aminé en position 192 ; et - un deuxième peptide dérivé d'une protéine du VRS du sous-groupe A ou B, ledit deuxième peptide étant situé en aval dudit premier peptide, de manière à ce que le peptide immunogène produit présente un pont disulfure reliant les résidus 173 et 186 et un deuxième pont disulfure reliant les résidus 176 et 182.
Par peptide "comprenant au moins en position 173, 176, 182 et 186 une cysteine, et dont l'extrémité C-terminale comprend au plus l'acide aminé en position 192", on entend désigner tout peptide présentant au moins 4 cystéines dans la même configuration que la protéine G native. Les numéros de position font référence à la protéine native et ne signifient pas que le premier peptide selon l'invention comprend forcément tous les 192 premiers acides aminés de la protéine G native, mais que ce peptide est un peptide de séquence n-m, avec n = 1-172 et m = 187-192.
Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, ledit premier peptide présente une séquence choisie parmi la séquence de la protéine G du VRS de sous groupe A ou B 130-190, 130-192, 140-190, 140-192, 145-190, 145-192, 148-190, 148-192, 130-188, 140-188, 145-188 ou 148-188, et préférentiellement la séquence 140-190. Dans un autre mode de réalisation préféré de l'invention, ledit deuxième peptide présente une séquence choisie parmi la séquence 144-158, 144-159 de la protéine G du VRS. On préfère dans
le cadre de la présente invention tout particulièrement l'antigène dénommé G20a correspondant à la séquence 140-190 de la protéine G du VRS, sous groupe A, couplée à la séquence 144-158 de la protéine G du VRS, sous groupe A.
L'antigène, immunogène ou haptène peut également être associé ou spécifique d'une cellule tumorale.
Parmi les cancers dont les tumeurs expriment un antigène tumoral associé pouvant être prévenus ou traités par les utilisations selon la présente invention, on peut citer en particulier, mais sans s'y limiter :
• le cancer du sein, du poumon, du côlon, et le carcinome gastrique (Kawashima et al., Cancer Res., 59:431-5, 1999) ;
• le mésothéliome, l'ostéosarcome, les cancers du cerveau (Xie et al., J. Natl. Cancer. Inst., 91:169-75, 1999) ;
• le mélanome (Zheuten et al., Bratilsl. Lek. Listy, 99:426-34, 1998) ;
• l'adénome cystique du pancréas (Hammel et al., Eur. J. gastroenterol. Hepatol., 10:345-8, 1998) ;
• le cancer colorectal (Ogura et al., Anticancer Res., 18:3669-75, 1998) ;
• le carcinome des cellules rénales (Jantzer et al., Cancer Res., 58:3078-86, 1998) ; et
• le cancer de l'ovaire et du cervix (Sonoda et al., Cancer, 77:1501-9, 1996).
La présente invention a aussi pour objet une composition selon l'invention, caractérisée en ce que ledit antigène, immunogène ou haptène est couplé ou mélangé au peptide dérivé d'anatoxines diphtériques selon l'invention.
Ainsi, le dérivé d'anatoxine diphtérique selon l'invention peut être couplé par liaison covalente, notamment par couplage chimique, avec l'immunogène, antigène ou haptène spécifique d'un agent infectieux ou d'une cellule tumorale. Dans un mode de réalisation particulier de l'invention, il est introduit un ou plusieurs éléments de liaison dans le dérivé d'anatoxines diphtériques selon l'invention et/ou dans ledit antigène ou haptène pour faciliter le couplage chimique, de préférence, ledit élément de liaison introduit est un acide aminé.
Selon l'invention, il est possible d'introduire un ou plusieurs éléments de liaison, notamment des acides aminés pour faciliter les réactions de couplage entre le peptide dérivé d'anatoxines diphtériques selon l'invention et ledit immunogène, antigène ou
haptène. Le couplage covalent entre le peptide dérivé d'anatoxines diphtériques selon l'invention et ledit immunogène, antigène ou haptène selon l'invention peut être réalisé à l'extrémité N- ou C-terminale dudit peptide. Les réactifs bifonctionnels permettant ce couplage seront déterminés en fonction de l'extrémité dudit peptide choisie pour effectuer le couplage et de la nature dudit immunogène, antigène ou haptène à coupler. Dans un autre mode de réalisation particulièrement préféré, le couplage entre ledit immunogène, antigène ou haptène et ledit peptide dérivé d'anatoxines diphtériques selon l'invention est réalisé par recombinaison génétique, lorsque ledit immunogène, antigène ou haptène est de nature peptidique. Les conjugués issus d'un couplage entre l'immunogène, antigène ou haptène et ledit peptide dérivé d'anatoxines diphtériques selon l'invention, peuvent être préparés par recombinaison génétique. La protéine chimérique ou hybride (le conjugué) peut être produite par des techniques d'ADN recombinant par insertion ou addition à la séquence d'ADN codant pour ledit peptide dérivé d'anatoxines diphtériques selon l'invention, d'une séquence codant pour ledit immunogène, antigène ou haptène de nature protéique.
Les procédés de synthèse des molécules hybrides englobent les méthodes utilisées en génie génétique pour construire des polynucléotides hybrides codant pour les séquences polypeptidiques recherchées. On pourra, par exemple, se référer avantageusement à la technique d'obtention de gènes codant pour des protéines de fusion décrite par D.V. Goeddel (Gène expression technology, Methods in Enzymology, vol. 185, 3-187, 1990).
L'invention comprend également un tel conjugué entre un dérivé d'anatoxine diphtérique selon l'invention et un immunogène, antigène ou haptène spécifique d'un agent infectieux ou d'une cellule tumorale. Comme exemple de tels conjugués, on peut citer les peptides de séquences SEQ
ID N° 4 à SEQ ID N° 9 correspondant respectivement aux conjugués G2Na et DTa, G2Na et DTb, et G2Na et DTaDTb et aux conjugués G20a et DTa, G20a et DTb, et G20a et DTaDTb.
La présente invention concerne aussi une composition pharmaceutique qui comprend une construction nucléique codant pour ledit conjugué, ou qui comprend un vecteur contenant une construction nucléique codant pour ledit conjugué ou une cellule
hôte transformée contenant ladite construction nucléique capable d'exprimer ledit conjugué.
Les compositions selon l'invention peuvent contenir en outre un adjuvant. Ce dernier peut notamment être choisi parmi le MPL-A (« MonoPhosphoryl Lipid A »), le MF-59, le Quil-A (adjuvant dérivé de saponine), l'ISCOM (« ImmunoStimulating
COMplex »), le Diméthyl Dioctadécyl Ammonium sous forme de bromure (DDAB) ou de chlorure (DDAC), les CpG (oligodésoxynucléotides contenant un motif spécifique centré sur un dinucléotide CpG), la Leif (antigène protéique dérivé de Leishmania capable de stimuler les cellules PBMC et présentatrices d'antigène, et de produire une réaction cytokine de type Th-1), la CT (Toxine Cholérique), la LT (« heat Labil Toxin ») et les versions détoxifiées de la CT ou la LT.
Au sens de la présente invention, le milieu pharmaceutiquement acceptable est le milieu dans lequel les composés de l'invention sont administrés, préférentiellement un milieu injectable chez l'homme. Il peut être constitué d'eau, d'une solution aqueuse saline ou d'une solution aqueuse à base de dextrose et ou de glycérol.
L'invention comprend également une composition selon l'invention, caractérisée en ce que ladite composition pharmaceutique est véhiculée sous une forme permettant d'améliorer sa stabilité et/ou son immunogénicité ; ainsi, elle peut être véhiculée sous forme de liposomes, virosomes, nanosphères, microsphères ou microcapsules. L'utilisation d'un peptide dérivé d'anatoxines diphtériques selon l'invention tel que défini ci-dessus comme porteur dans la fabrication d'un vaccin constitue un autre objet de l'invention.
L'invention concerne encore l'utilisation d'un peptide dérivé d'anatoxines diphtériques selon l'invention tel que défini ci-dessus pour la préparation d'un vaccin destiné au traitement prophylactique ou thérapeutique des infections virales, bactériennes, parasitaires ou fongiques ou pour la préparation d'un vaccin destiné au traitement prophylactique ou thérapeutique des cancers.
L'invention a encore pour objet l'utilisation d'un peptide dérivé d'anatoxines diphtériques selon l'invention tel que défini ci-dessus pour la préparation d'une composition pharmaceutique destinée à générer ou accroître une réponse immunitaire contre un agent infectieux ou une cellule tumorale.
Les légendes des figures et exemples qui suivent sont destinés à illustrer l'invention sans aucunement en limiter la portée. Légendes des figures :
Figures 1A et 1B : Titres anti-G2Na et VRS-A après une ou deux immunisations chez des rats de cotton immunisés avec différents immunogènes.
Figure 2 : Protection contre un challenge avec VRS-A chez le rat de cotton immunisé par différentes molécules.
Exemple 1 : Clonage de dérivés d'anatoxines diphtériques A titre d'exemple, le gène codant pour DTa (aal - aal85 de CRM 197), obtenu par PCR directement à partir du génome de Corynebacterium Diphtheria (souche CRM 197), a été clone dans un vecteur d'expression dont le promoteur est basé sur l'opéron Tryptophan (Trp). Il en résulte le vecteur nommé pTEXDTa dont l'ADN de l'insert a été vérifié par séquençage ADN. Le vecteur a été transformé dans une bactérie Escherishia coli Kl 2 nommée ICONE®. La même procédure de clonage a été effectuée pour le clonage de DTb (aa202 - aa456 de CRM 197). La protéine de fusion DTaDTb résulte de la fusion des gènes codant pour DTa et DTb. De même, la protéine G20aDTa résulte de la fusion des gènes codant pour G20a et DTa. L'exemple suivante illustre la production et la purification de G20aDTa. Exemple 2 : Expression du dérivé d'anatoxines diphtériques chez Escherichia coli Dans un fermenteur de 30 1 (CHEMAP CMF400) contenant 18 1 de milieu minimum de culture (g/1) (KH2PO4, 6 / K2HPO4, 4 / Na3 citrate 2H2O, 9 / Extrait de levure 1 / (NH4)2SO4, 5 / CaCl2, 0,3 / MgSO4,7H2O, 2 / Glycérol 100), les Oligoéléments (1 ml/1) et de l' antimousse Struktol (0,4 ml/1) supplémentés par une solution de Tétracycline et du Tryptophane à concentration finale respectivement de 0,008 g/1 et de 0,3 g/1, on inocule 1 400 ml du même milieu issu d'une préculture de E. coli recombinante ayant le vecteur d'expression de G20aDTa dans un fermenteur de 2 litres. En culture type batch, les paramètres physico-chimiques suivants sont maintenus constants : Température à 37°C, pH à 7 régulé avec NH OH, Agitation 500 - 1000 tr/mn pour maintenir le taux d'O2 dissous à 30 %. Lorsque la densité optique (DO 620 nm) du milieu de culture atteint la valeur de 50, il est possible d'induire l'expression de la
protéine recombinante en ajoutant 2 ml/litre de culture d'une solution d'acide 3 indolacrylique (IAA) à 12,5 g/1. Quelques heures après, la fermentation est arrêtée par refroidissement à 4°C après épuisement de substrat carboné (mesuré par un dosage enzymatique du glycérol dans le milieu de culture). La biomasse bactérienne est obtenue par centrifugation continue du milieu (14000 tr/mn, débit 100 1 h). Le rendement en biomasse est d'environ 40 g de cellules sèches/1. Exemple 3 : Extraction et purification du dérivé G20aDTa
La biomasse (environ 500 g de cellules sèches) est reprise dans 10 1 de tampon TST (Tris HC1 25 mM pH 8, MgCl2 6H2O 5 mM, EDTA 2mM). La suspension bactérienne est broyée au Manton-Gaulin (3 cycles à 560 bar). La protéine recombinante G20aDTa étant majoritairement soluble, la purification peut être réalisée directement à partir de la suspension broyée. On peut réaliser par exemple la capture de DTa par chromatographie d'échange d'ions en lit expansé (Streamline, Pharmacia). Deux ou trois étapes de chromatographie supplémentaires (échange d'ions et exclusion) sont nécessaires afin d'éliminer les contaminants ADN et protéiques de la cellule hôte. Les protéines purifiées sont analysées sur gel SDS-PAGE dans des conditions réduites, sur l'appareil MINI PROTEAN II SYSTEM (BioRads). Elles peuvent être visualisées avec du Coomassie brilliant blue R250. Exemple 4 : Couplage du peptide G20a A. Synthèse chimique et caractérisation analytique du peptide G20a
Le peptide G20a est un fragment de la protéine G du VRS-A ( 140-190)-( 144- 158) de 69 acides aminés. Il comporte 4 cystéines capables de former 2 ponts disulfures. La séquence du peptide G20a est la suivante (SEQ ID N° 12) : MEFQ14oTQPSKPTTKQRQNKPPNKPNNDFHFEVFNFVPC173SIC176SNNPTCι82WA ICι86KRIP19oSι4 KPTTKQRQNKPPNK158
Le peptide G20a est obtenu par synthèse automatique en phase solide en chimie Fmoc/tBu à l'échelle de 0,25 mmole à partir d'une résine hydroxyméthyl- phénoxyméthyle (HMP) préchargée avec une Lys (Boc) (0,70 mmole/g) et des Fmoc- acides aminés protégés au niveau des chaînes latérales par les groupes suivants : trityl (Trt) pour Asn, Gin et His ; tert-butyl éther (tBu) pour Ser et Thr ; tert-butyl ester (OtBu) pour Asp et Glu ; tert-butyloxycarbonyl (Boc) pour Lys et Trp et 2,2,5,7,8-
pentaméthylchromane-6 sulfonyl (Pmc) pour Arg. Les cystéines utilisées possédaient les groupes protecteurs orthogonaux suivants : Trt pour les Cys 176 et 182 d'une part et acétamidométhyl (Acm) pour les Cys 173 et 186. A la fin de la synthèse, 1000 mg des 2500 mg de peptide-résine ont été clivés par un mélange TFA/ EDT / thioanisol / phénol / TIS/ H2O : 20 ml / 0,25 ml / 1 ml / 1,5 g / 0,22 ml / 1 ml. Après 3 heures de réaction sous agitation à température ambiante, le mélange est filtré pour éliminer la résine et le peptide brut est précipité grâce à l'addition de diéthyl éther froid. Le précipité est solubilisé dans un mélange H2O / CH3CN / TFA : 80 / 20 / 0,1 : v / v / v puis lyophilisé. Avant oxydation, le peptide brut est purifié par RP-HPLC ("Reverse Phase High Performance Liquid Chromatography") à l'aide d'un gradient eau / acétonitrile et analysé par RP-HPLC (pureté RP-HPLC > 75 % ; rendement : 38 %) et ES-MS (masse calculée : 8186,42 Da/masse mesurée : 8186,40).
Formation des ponts disulfures en 2 étapes. Pour former le pont entre les Cys 176 et 182, non protégées, le peptide lyophilisé est solubilisé (1 mg/ml) dans un mélange DMSO-H O à 20 % (v/v) et agité à température ambiante pendant 4 jours (Tam et al., J. Am. Chem. Soc, 113, 6657, 1991). En fin de réaction pour éliminer le DMSO, le peptide est purifié par RP-HPLC dans les mêmes conditions que le peptide réduit. Les fractions correspondant au pic principal sont collectées et lyophilisées. Un aliquot est soumis à une analyse par ES-MS ("ElectroSpray Mass Spectrometry" pour vérifier que le premier pont disulfure a bien été formé. Le second pont, entre les Cys(Acm) 173 et 186 est obtenu par oxydation à (Buku et al., Int. J. Peptide. Res., 33:86, 1989 et Annis et al., Meth. Enzymol., 289:198, 1997). Le peptide est solubilisé (1 mg/ml) dans un mélange acide acétique / eau à 80 % (v/v) et 10 % d'HCl 1 N sont ajoutés. La solution est saturée par de l'azote. Puis 10 équivalents d'iode solubilisé dans un mélange d'acide acétique / eau à 80 % (v/v) sont ajoutés rapidement et le milieu est agité pendant 5 heures à température ambiante. L'excès d'iode est réduit par l'addition goutte à goutte d'une solution aqueuse d'acide ascorbique jusqu'à ce que la couleur caractéristique de l'iode disparaisse. Le peptide oxydé brut est purifié par RP-HPLC, lyophilisé et analysé par RP-HPLC et ES-MS. Formation des ponts disulfures en 1 étape. Un protocole d'obtention en une étape a également par oxydation directe à l'iode sur le peptide réduit permettant
également d'obtenir le peptide d'intérêt. Le rendement passe alors de 22 à 44 % (pureté RP-HPLC > 90 % ; masse calculée : 8140,22 Da / masse mesurée : 8040,30 Da).
L'appariement des ponts disulfures est étudié par LC-MS ("Liquid Chromatography Mass Spectrometry") et par microséquençage des fragments obtenus suite à une coupure du peptide à la thermolysine. Les fragments obtenus et leur interprétation sont décrits dans le tableau 1 ci-dessous. Le protocole utilisé permet d'obtenir uniquement la forme native G20a (1-4/2-3).
Tableau 1 : Carte peptidique (thermolysine) du peptide G20a
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B. Couplage du peptide G20a à l'aide d'un réactif homobifonctionnel (glutaraldéhyde)
10 mg de DTa sont dialyses contre un tampon phosphate 0,1 M pH 7. La concentration est ajustée à 2 mg/ml à l'aide d'un tampon carbonate 0,1 M pH 9. 200 mg
15 de SDS d'une solution à 4 % sont ajoutés.
55,5 μl de glutaraldéhyde à 2,5 % sont ajoutés à 2,5 ml d'une solution de peptide G20a à 1 mg/ml dans un tampon carbonate 0,1 M pH 9 à un pH se situant entre 9 et 10. Le milieu réactiormel est agité à 4°C pendant 24 h puis ramené à température ambiante. 25 μl de lysine sont ajoutés pour bloquer la réaction. La solution est dialysée contre du 0 tampon phosphate 0.1 M pH 7 pendant 24 h à 4°C sous agitation. Le dialysat est récupéré et le SDS éliminé par précipitation à l'aide d'une solution de KCl 0,02 M à 6
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récupéré et le SDS éliminé par précipitation à l'aide d'une solution de KCl 0,02 M à 6 reprises. Le dernier surnageant qui contient le conjugué Dta-G20a glutaraldéhyde est conservé sous forme congelé à 4°C après une filtration stérilisante (0,22 μm). Les conjugués sont caractérisés pas dosage de protéines et par électrophorèse de type SDS- PAGE ("SDS-PolyAcrylamide Gel Electrophoresis). Les conditions de couplage utilisées ont été étudiées sur l'hexadécapeptide modèle G4a (fragment aa 171-187 de la protéine G du VRS humain de type A, correspondant à la séquence SEQ ID N° 15 du document WO 95/27787) qui possède la même séquence en acides aminés et le même appariement 1-4/2-3 des 4 cystéines. Ces conditions ne modifient pas l'appariement natif du peptide modèle (Beck et al., J. Peptide Res., 55:24, 2000). Exemple 5 : Immunogénicité et protection du conjugué
A. Titres anti-G2Na et VRS-A après une ou deux immunisations chez des rats de cotton immunisés avec différents immunogènes
Les rats des cottonniers (6/groupe) ont été immunisés en intramusculaire (100 μl) avec 6 μg d'équivalent G2Na, quel que soit l' immunogène testé, mélangé à 20 % (v/v) Al(OH)3 à J0 et J21 et J40.
10 jours après la dernière immunisation, les rats sont challenges avec 105 pfu VRS-A/50 μl en intranasal. 5 jours après challenge, ils sont euthanasiés et les poumons récupérés pour évaluer la charge virale résiduelle. Les titres anticorps anti-G2Na et VRS-A sont analysés.
Les résultats d' immunogénicité (voir figure 1) observés chez le rat des cottons indiquent que G20DTa et G20DTaDTb sont immunogéniques après une ou deux immunisations. L'immunigénicité obtenue est comparable à celle observée avec
BBG2Na (peptide G2Na fusionné au fragment dénommé "BB", récepteur de la sérum albumine humaine de streptococcus tel que décrit dans le document WO 95/27787).
De plus, l'effet porteur est clairement démontré : l'antigène G20a ne permet pas d'obtenir une réponse immunitaire aussi forte que celle obtenue en utilisant les porteurs DTa ou DTaDTb.
B. Protection contre un challenge avec VRS-A chez le rat des cottons immunisé par différentes molécules
Après challenge des rats de cotton avec VRS-A, une protection des voies pulmonaires a été observée (voir figure 2) après immunisation des rats par G20DTa, G20DTaDTb comparable à celle observée avec BBG2Na.
A nouveau, l'effet porteur est clairement démontré : l'antigène G20 ne permet pas d'obtenir une réponse immunitaire aussi forte que celle obtenue en utilisant les porteurs DTa ou DTaDTb.
Ces résultats indiquent que G20DTa et G20DTaDTb sont immunogéniques et protecteurs chez le rat des cottons et que l'effet biologique de ces molécules est comparable à celle de BBG2Na. Exemple 6 : Détermination du HSI
Les cobayes sont immunisés à JO et J8 avec le porteur DTaDTb adjuvante par de l'adjuphos 20 % (v/v) en i.m.. A J21, un rappel est effectué avec le porteur non adjuvante en i.v.
La mort des cobayes est alors évaluée.
Un témoin positif d'expérience constitué d'ovalbumine à 200 μg est inclus pour chaque molécule testée.
Tableau 2 : Résultats obtenus après immunisation
Les résultats au tableau 2 indiquent que DTaDTb n'induit pas de HSI chez 6/6 animaux testés.