PROCEDE POUR SELECTIONNER UN MODE DE FONCTIONNEMENT D'UNE CARTE A PUCE, ET CARTE POUR LA MISE EN OEUVRE DU
PROCEDE
L'invention a pour objet un procédé pour sélectionner un mode de fonctionnement d'une carte à puce, cette carte ayant un ensemble de microcircuits électroniques qui communiquent avec l'extérieur par au moins une interface de communication normalisée à contacts.
D'une manière générale, l'interface de communication à contacts est utilisée dans un environnement à lecteur de carte avec un mode de fonctionnement synchrone ou asynchrone suivant le type de lecteur. Lorsque cette interface satisfait à la norme ISO 7816, certains contacts sont dédiés à des signaux électriques déterminés.
Par ailleurs, on connaît des objets portatifs et/ou des cartes à puce qui sont équipés d'une interface de communication de type acoustique ou radiofréquence.
L'invention s'applique à des cartes à puce ayant plusieurs modes de fonctionnement, et le but visé est notamment de sélectionner le mode de fonctionnement qui correspond à l'environnement dans lequel la carte est utilisée et ce, sans modifier ou altérer le mode de fonctionnement sélectionné.
A cet effet, l'invention propose un procédé pour sélectionner un mode de fonctionnement d'une carte à puce, ladite carte ayant un ensemble de microcircuits électroniques qui communiquent avec l'extérieur par au moins une interface normalisée à contacts dont certains sont dédiés à l'entrée de signaux électriques déterminés, en particulier d'un signal de tension d'alimentation, d'un signal de séquencement ou d'horloge et d'un signal de remise à zéro, ladite carte pouvant également avoir une interface sans contact de type acoustique et/ou de type radiofréquence, caractérisé en ce qu'il consiste à sélectionner en interne le mode de fonctionnement de la carte avec son interface associée correspondant à l'environnement dans
lequel est placée la carte, en utilisant au moins un des signaux électriques précités, en l'occurrence le signal de remise à zéro.
Selon une version préférentielle, le procédé consiste à utiliser en combinaison deux des signaux de l'interface normalisée à contacts, à savoir le signal de tension d'alimentation et le signal de remise à zéro.
Plus précisément, le procédé consiste à tester la présence ou l'absence du signal de tension d'alimentation pour déterminer tout d'abord si la carte est placée dans un environnement à ou sans lecteur de carte à contacts. Dans un environnement lecteur à contacts, le procédé consiste à sélectionner le mode de fonctionnement asynchrone si le signal de remise à zéro est à un niveau bas et le mode de fonctionnement synchrone s'il est à un niveau haut.
Dans un environnement hors lecteur à contacts et lorsque la carte comprend également une interface de type acoustique, le procédé consiste à sélectionner cette interface si le signal de remise à zéro est à un niveau bas, sachant que le procédé consiste également à maintenir ce signal à un niveau haut au moyen d'un circuit interne "pull up", et à forcer ce signal à un niveau bas pour activer le mode de fonctionnement acoustique au moyen d'une touche tactile qui peut être avantageusement constituée par le contact de remise à zéro et le contact de masse de l'interface normalisée à contacts.
Lorsque la carte comprend une interface de type radiofréquence en plus ou non de l'interface acoustique, le procédé consiste à sélectionner en priorité cette interface, et à ne valider ce mode de fonctionnement que par suite d'une action volontaire de l'utilisateur de la carte, cette action consistant à activer la touche tactile précitée par exemple.
Selon un avantage important de l'invention, la sélection du mode de fonctionnement de la carte est basée sur la combinaison des niveaux de signaux prédéterminés sur l'interface de communication normalisés à contacts, ce qui permet de s'affranchir totalement des problèmes
que pourraient poser l'adaptation ultérieure de la carte à de nouvelles normes.
Selon un autre avantage de l'invention, les microcircuits de la carte restent les mêmes quelles que soient les interfaces qui seront montées sur la carte.
D'autres avantages, caractéristiques et détails de l'invention ressortiront du complément de description qui va suivre en référence à des dessins annexés, donnés uniquement à titre d'exemple et dans lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique sous forme d'un schéma-bloc d'un premier mode de réalisation d'une carte à puce ayant une interface de communication normalisée à contacts et pouvant fonctionner suivant un mode de fonctionnement synchrone ou asynchrone dans un environnement à lecteur de carte à contacts,
- la figure 2 est un diagramme des temps pour expliquer la sélection du mode de fonctionnement asynchrone pour la carte illustrée à la figure 1 ,
- la figure 3 est un diagramme des temps pour expliquer la sélection du mode de fonctionnement synchrone pour la carte illustrée à la figure 1 , et - la figure 4 est une vue schématique sous forme d'un schéma-bloc d'un second mode de réalisation d'une carte à puce ayant en plus une interface sans contact de type acoustique et/ou radiofréquence.
La carte à puce 10 illustrée sur la figure 1 comprend un ensemble E de microcircuits électroniques et au moins une interface 11 de communication normalisée à contacts. Selon la norme ISO 7816, ces contacts sont au nombre de huit et certains d'entre eux sont dédiés à l'entrée de signaux déterminés, en particulier d'un signal VCC ou tension d'alimentation, d'un signal de séquencement ou d'horloge CLK et d'un signal de remise à zéro RST. L'interface 11 comprend également un contact de masse GND et un contact d'entrée-sortie I/O.
Cette carte à puce 10 est destinée à être utilisée dans un environnement à lecteur de carte à contacts avec un fonctionnement synchrone ou asynchrone suivant le type de lecteur.
La sélection du mode de fonctionnement est assurée par une logique L qui est notamment reliée aux contacts dédiés aux signaux VCC, CLK et RST d'une part, et à l'ensemble E de microcircuits électroniques d'autre part.
La sélection du mode de fonctionnement asynchrone est décrite ci-après en référence à la figure 2. Supposons que le temps to corresponde à l'instant où la carte est physiquement connectée au lecteur à contacts.
Ensuite, le processus de mise sous tension de la carte 10 est enclenché :
- à l'instant t1 , après avoir forcé le signal de remise à zéro RST à un niveau bas, le lecteur force le signal RST à un niveau bas et monte le signal VCC au niveau haut qui correspond à l'entrée d'une tension pour alimenter l'ensemble E des microcircuits électroniques de la carte,
- à l'instant t2, le lecteur envoie un signal d'horloge CLK, supérieur à 1 MHz dans un mode de fonctionnement standard, - à l'instant t3, le lecteur monte le signal RST au niveau 1 , et
- à l'instant t4, la carte répond selon un mode de fonctionnent asynchrone en utilisant le contact I/O de l'interface 11.
Ainsi, si la logique de sélection L détecte la présence du signal VCC (VCC = "1 ") et, à l'arrivée du signal d'horloge CLK, échantillonne le signal RST à un niveau bas (RST = "0") sur un front montant du signal d'horloge entre les instants t2 et t3, elle informe l'ensemble E des microcircuits électroniques que le mode de fonctionnement est asynchrone. .
Le mode de fonctionnement asynchrone sera alors maintenu tant que la carte ne sera pas physiquement déconnectée du lecteur,
c'est-à-dire tant que l'ensemble E des microcircuits électroniques sera sous tension.
La sélection du mode de fonctionnement synchrone est décrite ci-après en référence à la figure 3. Supposons également que le temps to corresponde à l'instant où la carte est physiquement connectée au lecteur.
Ensuite :
- à l'instant t1 , le lecteur monte le signal VCC et le signal RST au niveau haut, - à l'instant t2, le lecteur envoie un signal d'horloge CLK, de l'ordre de 100 KHz par exemple, et
- à l'instant t3, la carte répond suivant un protocole de communication déterminé et selon un mode de fonctionnement synchrone en utilisant le contact I/O de l'interface 11. Ainsi, si la logique de sélection L détecte la présence du signai VCC (VCC = "1") et, à l'arrivée du signal d'horloge CLK, fait un échantillonnage du signal RST à un niveau haut (RST = "1") sur un front montant du signal d'horloge entre les instants t2 et t3, elle informe l'ensemble E des microcircuits électroniques que le mode de fonctionnement est synchrone.
Par ailleurs, la carte peut passer à tout moment en mode de fonctionnement asynchrone et y rester si la logique de sélection L échantillonne le signal RST à un niveau bas.
La carte à puce 10 peut être équipée d'une interface acoustique 12, connue en soi, pour être également utilisée dans un environnement hors lecteur de carte, cette interface 12 étant reliée à la logique de sélection L.
Une telle carte à puce 10 est schématiquement illustrée à la figure 4, sachant que le fonctionnement de l'interface acoustique 12 nécessite une alimentation interne au moyen d'une pile P. Par ailleurs, la carte à puce
10 comprend également un circuit 12 ou circuit "pull up" qui a pour fonction de maintenir le signal RST à un niveau haut, tant que l'interface acoustique 12 n'est pas activée ou que la carte 10 n'est pas insérée dans une fente d'un lecteur de carte à contacts. L'activation de l'interface acoustique 12 est faite par l'utilisateur au moyen d'une touche tactile T qui est avantageusement constituée par le contact de remise à zéro RST et le contact de masse GND de l'interface 11. Un doigt de l'utilisateur sur les contacts RST et GND a pour effet de forcer le signal RST à un niveau bas. Ainsi, après activation de la touche tactile T, si la logique de sélection L détecte l'absence du signal VCC (VCC = "0") et un niveau bas pour le signal RST (RST - "0"), elle informe l'ensemble E des microcircuits électroniques que le mode de fonctionnement est acoustique et sélectionne l'interface 12. Ainsi, lorsque la carte à puce 10 comprend plusieurs interfaces de communication, la logique L sélectionne le mode de fonctionnement de la carte ainsi que l'interface associée.
La carte à puce 10 peut être équipée d'une interface 13 de type radiofréquence, connue en soi, qui est illustrée sur la figure 4, sachant que l'interface acoustique 12 peut être présente ou non. L'interface radiofréquence 13 est reliée à la logique de sélection L et incorpore notamment une antenne capable de détecter la présence d'un champ électromagnétique déterminé, sachant que ce champ peut être rayonné par un lecteur de carte sans contact. L'interface 13 est reliée à l'ensemble E des microcircuits électroniques par la logique de sélection L. Lorsque ce champ électromagnétique est détecté par la carte, la logique de sélection L sélectionne en priorité le mode de fonctionnement radiofréquence, ce qui correspond à l'absence du signal VCC (VCC = "0") et à un niveau haut pour le signal RST (RST = "1 ").
En effet, si la carte à puce 10 est équipée d'une interface acoustique 12, le circuit 12 ou circuit "pull up" est alimenté par la pile P pour
maintenir le signal RST à un niveau haut. Par contre, si la carte à puce 10 n'est pas équipée d'une interface acoustique, c'est l'énergie du champ électromagnétique qui est utilisée pour alimenter le circuit 12.
Cependant, la détection du champ électromagnétique n'implique pas que l'utilisateur soit à cet instant désireux d'utiliser sa carte. Dans ces conditions, la validation du mode de fonctionnement radiofréquence va être conditionnée par une action volontaire de l'utilisateur, à savoir l'activation de la touche tactile T par exemple.