DISPOSITIF DE CONTROLE D'UNE PIECE MOBILE TELLE QU'UNE PIECE DE TOURNIQUET OU PORTE PIVOTANTE
La présente invention concerne un dispositif de contrôle d'une pièce mobile, permettant sélectivement de bloquer cette pièce en une ou plusieurs positions discrètes, et de la débloquer pour lui permettre de se déplacer entre ces positions sous l'effet d'une force agissant sur elle, ce dispositif comportant un verrou profilé propre à coopérer par concordance de formes avec une partie complémentaire de ladite pièce mobile, ce verrou pouvant se déplacer entre une position de verrouillage bloquant ladite pièce et une position de déverrouillage débloquant ladite pièce, et étant associé à cet effet à des moyens de commande propres à permettre son déplacement entre les deux positions préci¬ tées.
Ladite pièce mobile pourra être constituée par exemple d'une pièce solidaire d'un tourniquet ou analogue, à savoir de toute pièce ou organe mobile en rotation ou linéairement, accouplée notamment à une porte ou à un portillon condamnant ou autorisant un passage dans un lieu public.
La commande d'ouverture du portillon ou analogue, à savoir la commande qui permet à ladite pièce mobile de se déplacer, est obtenue par exemple par l'introduction d'un ticket ou d'un jeton dans un appareil approprié, ce qui atteste que le possesseur de ce ticket ou jeton a alors 1'autorisation de franchir le passage contrôlé par ledit portillon, l'utilisateur devant cependant exercer une poussée sur ce dernier.
Or, il arrive fréquemment que l'utilisateur pousse le portillon prématurément, alors qu'il est encore bloqué, et avant que l'ordre de son ouverture ne soit parvenu aux moyens de commande du verrou. Il peut se faire alors que le portillon reste bloqué même après que l'ordre de son
ouverture est parvenu aux moyens de commande du verrou, par suite de l'intervention de forces de frottement au niveau du verrou, entre celui-ci et ladite pièce mobile.
Ceci représente un inconvénient important, car l'usager doit faire appel au personnel de surveillance pour pouvoir alors franchir le passage en question. Il peut même arriver que l'usager se trouve bloqué dans le sas compris entre deux portillons successifs ou entre un tourniquet et un portillon, si par exemple il a commencé à exercer une poussée sur le portillon aval avant que l'ordre commandant son ouverture ne lui soit parvenu, cette action prématurée de l'usager ne l'empêchant toutefois pas de franchir le tourniquet amont. Là encore l'usager doit donc faire appel au personnel de surveillance pour pouvoir sortir du sas. Le but de la présente invention est de remédier à ces inconvénients, et à cet effet un dispositif de contrôle d'une pièce mobile, par exemple associée à un tourniquet, est, conformément à la présente invention, caractérisé en ce que ledit verrou et/ou ladite partie complémentaire de la pièce mobile comportent au moins une surface de portée sensiblement inclinée par rapport à la direction du déplace¬ ment de ladite pièce mobile, la pente ou courbure de cette surface étant telle que ladite force agissant sur la pièce mobile n'empêche pas le désengagement dudit verrou par rapport à ladite partie complémentaire à partir du moment où lesdits moyens de commande ont été actionnés pour commander le déplacement du verrou vers sa position de déverrouillage, même si cette force s'est exercée sur la pièce mobile avant 1'actionnement desdits moyens de commande. De préférence, ledit verrou est prévu à l'extrémité d'un levier rotatif, et lesdits moyens de commande compren¬ nent un organe moteur propre à provoquer le déplacement linéaire d'une tige de sortie à l'encontre de la force d'un ressort de rappel, de sorte à maintenir alors ledit levier rotatif dans une position pour laquelle le verrou occupe sa position de blocage de ladite pièce.
De préférence encore, ledit organe moteur agit sur ledit levier rotatif par l'intermédiaire d'une bielle pivotante portant à son extrémité libre un galet, ce galet pouvant ainsi se déplacer entre deux positions : une première position pour laquelle il maintient le verrou dans sa position de verrouillage de ladite pièce, et une seconde position pour laquelle il autorise le pivotement dudit levier rotatif vers sa position de déverrouillage.
Conformément à l'invention, on peut encore prévoir que ledit levier rotatif comporte une première surface de portée pour ledit galet, cette surface étant perpendiculaire à ladite bielle pivotante lorsque le galet occupe ladite première position, et une seconde surface de portée, inclinée par rapport à la précédente et lui faisant suite, cette surface étant en contact avec ledit galet lorsqu'il occupe ladite seconde position, de sorte que l'actionnement dudit organe moteur puisse provoquer, par l'intermédiaire dudit galet, le passage dudit levier rotatif de la position de déverrouillage à la position de verrouillage de ladite pièce.
Pour que les avantages de la présente invention soient obtenus quel que soit le sens de la poussée que les usagers peuvent exercer sur la pièce mobile, on peut encore prévoir que ledit verrou et/ou ladite partie complémentaire de la pièce mobile comportent deux surfaces de portée à pentes ou courbures opposées, de préférence symétriquement par rapport à la direction de déplacement dudit verrou.
Un mode d'exécution de l'invention est décrit ci- dessous à titre d'exemple nullement limitatif, avec réfé- rence aux figures du dessin annexé dans lequel :
- la figure 1 montre schématiquement le dispositif en position de blocage de la pièce mobile ;
- la figure 2 est une vue correspondante montrant le dispositif en position d'autorisation de déplacement de la pièce mobile ;
- la figure 3 est une vue analogue à celle de la
figure 2, mais complétée par des moyens de réglage permet¬ tant la compensation des jeux d'usure entre le verrou et la pièce mobile ; et
- la figure 4 est une vue partielle agrandie du verrou et de la partie de forme complémentaire de la pièce mobile, en position de déverrouillage.
Sur les différentes figures, on a référencé en 1 une pièce tournante quelconque, par exemple solidarisée d'un tourniquet interdisant ou autorisant le franchissement d'un passage par les usagers, lesquels sont susceptibles d'exer¬ cer sur ce tourniquet un effort dans un sens ou dans l'autre, se traduisant sur la pièce tournante 1 par un couple représenté sur les figures 1 et 2 par la flèche F dirigée dans le sens horaire, mais qui pourrait être dirigée dans le sens antihoraire, selon l'action des usagers. Sur son pourtour, la pièce tournante 1 comporte un certain nombre d'encoches la qui, par coopération avec un verrou profilé, de la façon qui sera décrite plus bas, permettent sélectivement de bloquer la pièce tournante 1 dans un certain nombre de positions angulaires discrètes pour interdire le franchissement du passage concerné, ou d'en permettre la rotation, pour autoriser le franchissement de ce passage. Les encoches la constituent ce que l'on a appelé dans ce qui précède les "parties complémentaires" du verrou profilé.
Ce verrou profilé, référencé en 2a, est constitué par un bec en saillie à l'extrémité d'un levier 2 pouvant pivoter sur un axe fixe 2d ; le verrou profilé 2a a globale¬ ment une forme complémentaire de celle des encoches la. L'organe moteur propre à mouvoir le levier rotatif 2 entre ses positions de verrouillage (figure 1) et de déverrouil¬ lage (figures 2, 3 et 4) est constitué dans cet exemple d'un électroaimant 3, lequel est alimenté selon tous modes opératoires connus à partir de l'appareil dans lequel l'usager introduit un ticket ou un jeton attestant qu'il est autorisé à franchir le passage concerné. La tige de sortie
3a de l'organe moteur 3 est reliée par son extrémité articulée à une bielle pivotante 5 dont l'extrémité libre, opposée à son point d'articulation fixe, porte un galet 6. Un ressort de rappel 4 est monté entre un autre point fixe et la bielle pivotante 5 de façon à exercer sur la bielle une action contraire à celle de la tige 3a lorsque l'élec¬ troaimant 3 est actionné. Le galet 6 peut coopérer avec une première surface de portée 2b du levier rotatif 2, ainsi qυ'avfir. une seconde surface de portée 2c faisant suite à la précédente et inclinée par rapport à cette dernière.
La figure 4 montre le détail des surfaces de portée coopérantes, respectivement des encoches la et du verrou profilé 2a du levier rotatif 2 : les encoches la comportent deux flancs laa et lab également inclinés par rapport à la direction D du déplacement du verrou 2a, de sorte que les encoches la soient évasées, et d'une façon complémentaire le verrou 2a comporte deux surfaces de portée 2aa et 2ab également inclinées par rapport à la direction précitée D.
Ceci étant, le fonctionnement du dispositif qui vient d'être décrit est le suivant :
Dans la position de verrouillage que le levier rotatif 2 occupe à la figure 1, l'électroaimant étant alimenté, on voit que la bielle pivotante 5 est perpendicu¬ laire à la première surface de portée 2b du levier 2, de sorte que celui-ci est immobilisé dans la position pour laquelle le verrou profilé 2a occupe l'une des encoches la de la pièce tournante 1, ce qui empêche le pivotement de cette dernière, même si un usager, par une poussée sur le tourniquet ou analogue, soumet la pièce 1 à un couple F. Lorsque l'usager a introduit dans l'appareil approprié son ticket ou jeton, attestant qu'il est autorisé à franchir le passage concerné, l'électroaimant 3 cesse d'être alimenté et le ressort 4 exerce sur la bielle pivotante 5 une traction qui n'est plus contrariée par l'électroaimant et qui amène le galet 6 à passer de son appui sur la surface de portée 2b à son appui sur la surface
de portée inclinée 2c du levier rotatif 2. Ce levier peut alors pivoter dans la position pour laquelle son verrou profilé 2a quitte l'encoche la de la pièce 1, ce qui autorise la rotation de cette dernière et donc le franchis- sèment du passage par l'usager. On voit que ce pivotement du levier 2 de la position de la figure 1 à la position de la figure 2 se produit par suite de la coopération des surfaces de portée laa ou lab de l'encoche la, avec les surfaces de portée, resppotivement 2aa ou 2ab du verrou 2a. selon le sens de la poussée F. Cependant il est bien évident que la rotation du levier 2 pourrait être aidée soit par l'effet de la pesanteur, soit par un ressort.
Si la poussée F s'exerce sur la pièce mobile 1 avant la coupure de l'alimentation de l'électroaimant 3, le verrou 2a ne risquera pas d'être bloqué par des forces de frotte¬ ment dans l'encoche correspondante la de la pièce 1, puisque le couple F tendra comme précédemment à ramener le levier 2 dans la position de déverrouillage de la figure 2. On comprend que ce résultat est le même quel que soit le sens du couple F qui s'exerce sur la pièce tournante 1.
Grâce à l'invention il n'y aura donc plus risque de voir la pièce mobile 1 bloquée par le verrou 2a, alors que 1'électroaimant 3 a cessé d'être alimenté et que le levier 5 occupe la position inclinée de la figure 2. A la figure 3 on montre la simplicité des moyens qui permettent d'obtenir le réglage positionnel du levier rotatif 2 par rapport aux encoches la de la pièce tournante 1 : les différentes pièces du dispositif sont à cet effet montées sur un support pivotant 8 relié à un bâti fixe 7 par l'intermédiaire de deux vis 9 traversant des fentes arquées 10 du support 8. Lorsque les vis 9 sont desserrées, on peut positionner à la main le support 8 sur le bâti 7 pour que le verrou 2a soit exactement orienté par rapport aux encoches la de la pièce tournante 1, ce qui permet notamment de compenser les jeux dus à l'usure. Un réglage fin de la position du support 8 peut être obtenu par action sur une
vis moletée 11 vissée dans un support fixe 12 du bâti et dont l'extrémité porte sur le bord inférieur du support 8. Lorsque le réglage a été effectué il suffit de resserrer les vis 9 pour fixer fermement la position du support 8 par rapport au bâti 7.