COMPTEUR DE FLUIDE AMÉLIORÉ COMPORTANT UN ENTRAINEMENT MAGNÉTIQUE DU TYPE Λ RÉPULSION
L'invention est relative à un compteur de fluide comprenant un organe de mesure de volume de fluide traversant ledit compteur et un entraînement magnétique du type à répulsion constitué d'une partie dite menante liée audit organe de mesure et d'une partie dite menée, toutes deux étant situées en vis-à-vis l'une de l'autre et mobiles en rotation autour d'un axe, et lors d'un fonctionnement normal, le mouvement de la partie menante entraînant en rotation la partie menée. Les compteurs de fluide à entraînement magnétique sont généralement constitués d'une chambre de mesure à laquelle sont raccordées une amenée et une évacuation de fluide et dans laquelle est installé un organe de mesure de volume de fluide qui est mis en mouvement de rotation autour d'un axe lorsque le fluide circule dans ladite chambre de mesure. L'organe de mesure transmet son mouvement de rotation à un totalisateur qui est séparé de celui-ci par une paroi étanche, au moyen d'un entraînement magnétique constitué, d'une part, d'une partie dite menante liée audit organe de mesure et, d'autre part, d'une partie dite menée placée de l'autre côté de ladite paroi étanche par rapport à la partie menante.
La partie menée de l'entraînement magnétique est liée à un (ou plusieurs) train(s) d'engrenages du totalisateur et est mise en mouvement sous l'action des forces magnétiques engendrées par les parties menante et menée et du mouvement de rotation de l'organe de mesure. Dans certains compteurs tels que celui décrit dans le document
DE 1 423 884 l'entraînement magnétique est de type face à face et à répulsion, c'est-à-dire que les parties menante et menée sont alignées axialement le long d'un axe et mobiles en rotation autour de cet axe. Ces parties sont en vis-à-vis l'une de l'autre, et fonctionnent suivant le principe de la répulsion magnétique, un pôle nord ou un pôle sud d'un aimant d'une des parties coopérant avec un pôle de même nature d'un aimant de l'autre partie.
Parmi ces compteurs, quelques uns d'entre eux sont caractérisés par un totalisateur qui présente un couple mécanique résistant de faible valeur par rapport aux sollicitations dues aux accélérations de la partie menante.
Lorsque de tels compteurs sont installés sur site, par exemple chez un usager, ceux-ci ne sont pas toujours placés dans une position telle que l'axe des parties menante et menée soit disposé verticalement.
La Demanderesse a ainsi pu constater sur des compteurs d'eau installés dont l'axe des parties menante et menée n'est pas vertical, que parfois l'accélération de l'organe de mesure, due par exemple à une consommation d'eau instantanée très importante, et donc l'accélération de la partie menante de l'entraînement magnétique est telle que la partie menée dudit entraînement magnétique ne peut pas suivre le mouvement de la partie menante.
On assiste alors à un phénomène dit de décrochage, c'est-à-dire que la partie menée de l'entraînement magnétique n'est plus entraînée en rotation et de ce fait le totalisateur n'affiche plus le volume d'eau qui traverse le compteur.
La Demanderesse a également pu constater ce phénomène de décrochage sur des compteurs dans lesquels le poids de la partie menée est inférieur à l'effort de répulsion magnétique développé par les parties menante et menée, lorsque le couple transmis par l'entrainemeπt magnétique est nul et pour lesquels l'axe des dites parties menante et menée de l'entraînement magnétique occupe une position verticale.
On connaît d'après le document DE 32 32 649 un compteur d'eau à entraînement magnétique comprenant une turbine équipée de la partie menante de l'entraînement magnétique, la partie menée dudit entraînement magnétique étant portée par un arbre aligné avec l'axe de la turbine et positionné de l'autre côté d'une paroi étanche. La partie menante de l'entraînement magnétique est reliée à l'axe de la turbine par l'intermédiaire d'un ressort enroulé autour dudit axe et qui a pour fonction de retarder l'accélération de la turbine en réponse à une augmentation rapide du débit d'eau, en absorbant l'énergie d'accélération de ladite turbine avant sa transmission à la partie menante.
Ce ressort empêche ainsi le phénomène de décrochage évoqué ci- dessus.
Il est aussi mentionné dans ce document que le ressort peut de manière alternative être placé entre la partie menée de l'entraînement magnétique et l'arbre.
Selon ce document, l'énergie d'accélération de la turbine est absorbée par ie ressort.
Cependant, lorsque la turbine est soumise trop longtemps à une accélération, l'énergie d'accélération emmagasinée par le ressort se libère et vient se superposer à l'accélération de ladite turbine, favorisant ainsi le phénomène de décrochage que l'on cherchait à éviter.
En outre, l'incorporation d'un tel ressort dans le compteur rend plus difficile l'assemblage dudit compteur.
On connaît également d'après le document DE 24 55 266 un compteur de fluide équipé d'un ressort qui vise à assurer un entraînement magnétique exact lors d'une accélération brutale de la turbine en vue d'éviter le phénomène de décrochage.
De façon analogue à ce qui a été mentionné ci-dessus en référence au document DE 32 32 649, le ressort a pour fonction d'absorber l'énergie d'accélération de la turbine avant sa transmission à la partie menante. Le compteur décrit dans ce document présente les mêmes inconvénients que celui décrit dans le premier document. En outre, la présence de ces ressorts dans les compteurs décrits dans ces documents peuvent engendrer des phénomènes vibratoires nuisant au bon fonctionnement des compteurs.
La présente invention vise donc à résoudre simplement et efficacement le problème lié au phénomène du décrochage de l'entraînement magnétique des compteurs de fluide, lorsque ce phénomène apparaît.
La présente invention a ainsi pour objet un compteur de fluide comprenant un organe de mesure de volume de fluide traversant ledit compteur et un entraînement magnétique du type à répulsion constitué d'une partie dite menante liée audit organe de mesure et d'une partie dite menée, toutes deux étant situées en vis-à-vis l'une de l'autre et mobiles en rotation autour d'un axe, et lors d'un fonctionnement normal, le mouvement de la partie menante entraînant en rotation la partie menée, caractérisé en ce que la partie menée peut se déplacer le long
de l'axe et, lorsque ladite partie menée ne suit pas le mouvement de la partie menante, elle est soumise à l'action de forces magnétiques de répulsion axiales variables de la part de cette dernière qui tendent à l'en éloigner, la partie menée étant, dans cette position éloignée, soumise à l'action d'une pièce élastique qui, lorsqu'elle se déforme, tend à rapprocher ladite partie menée de la partie menante, la partie menée étant ainsi alternativement soumise à des efforts de sens opposé jusqu'à ce que ladite partie menée acquiert la même vitesse de rotation que celle de la partie menante.
Lorsque la partie menée de l'entraînement magnétique est soumise à l'action des forces de répulsion magnétiques variables dirigées dans un sens opposé à la partie menante, ladite partie menée vient déformer la pièce élastique. Lorsque les forces de répulsion magnétique décroissent, la partie menée est alors dirigée vers la partie menante sous l'action de l'effort de déformation de la pièce élastique puis est à nouveau soumise à l'action des forces de répulsion variables dirigées vers la pièce élastique. Ces mouvements de va-et-vient axiaux que l'on peut assimiler à des rebonds, permettent un transfert d'énergie cinétique de rotation entre les parties menante et menée et, au bout de quelques rebonds, la partie menée acquiert la vitesse de rotation qui lui permet de suivre à nouveau le mouvement de la partie menante. Contrairement à l'invention exposée ci-dessus, aucun des compteurs de l'art antérieur précédemment décrit ne permet de résoudre efficacement le problème lié au phénomène de décrochage lorsque ce phénomène se produit dans un entraînement magnétique. Il a d'ailleurs même été mentionné plus haut que les compteurs de fluide cités dans les documents DE 32 32 649 et DE 24 55 266 n'évitent pas toujours le phénomène de décrochage et, lorsqu'il se produit, ne proposent aucune solution pour y remédier. Préférentiellement, la partie menée est reliée à un arbre aligné avec l'axe et dont une extrémité, opposée à celle à proximité de laquelle se situe ladite partie menée, vient en contact avec la pièce élastique.
Afin de ne pas créer de frottements trop élevés lors du contact entre l'extrémité de l'axe et la pièce élastique, ladite extrémité de l'axe forme une pointe.
Pour réduire ces frottements, il est également préférable que la pointe soit en contact avec une surface plane de la pièce élastique.
Selon une caractéristique préférée de l'invention, la pièce élastique présente une raideur K vérifiant la relation :
où M représente la masse de la partie menée, Nd représente la vitesse de rotation minimale de la partie menante à partir de laquelle la partie menée ne suit plus le mouvement de ladite partie menante dans le cas où la partie menante est soumise à une forte accélération et lorsque la pièce élastique n'est pas présente, N1 et N2 représentent respectivement le nombre d'aimants dipolaires des parties menante et menée et max(N1 ,N2) désigne le plus grand des deux nombres N1 et N2.
Selon une autre caractéristique préférée de l'invention, le tarage de la pièce élastique est compris dans le domaine
Fm + FM ι_ 30 %, où Fm et FM désignent respectivement les 2
forces minimale et maximale de répulsion magnétique lorsque la partie menée ne suit plus le mouvement de la partie menante.
La pièce élastique est par exemple une lamelle souple. La pièce élastique peut également être un ressort. Selon encore d'autres caractéristiques préférées de l'invention :
- une butée limite le déplacement axial de la partie menée,
- le déplacement axial de la partie menée est supérieur à 8 % de la distance axiale entre les parties menante et menée lorsque celles-ci ont une même vitesse de rotation,
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- la butée est solidaire de l'arbre de la partie menée et coopère avec une partie fixe dudit compteur,
- la butée est disposée de manière diamétralement opposée à la partie menée par rapport à la pièce élastique afin de limiter la déformation de ladite pièce élastique.
L'organe de mesure est par exemple une turbine dont l'axe de rotation est confondu avec l'axe de rotation des parties menante et menée.
Le compteur de fluide peut être du type à jet unique ou à jet multiple. L'organe de mesure peut par exemple se déplacer à l'intérieur d'une chambre de mesure suivant un mouvement cyclique en emprisonnant un volume de fluide déterminé à chaque cycle.
D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront au cours de la description qui va suivre donnée uniquement à titre d'exemple et faite en référence aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique en coupe longitudinale d'un compteur de fluide selon un mode de réalisation de l'invention,
- la figure 1a est une vue schématique agrandie d'une partie du compteur de fluide de la figure 1 sur laquelle sont représentées l'extrémité 52b de l'arbre 52 et la pièce élastique 60,
- la figure 2 est une vue schématique en coupe longitudinale d'un compteur de fluide selon un autre mode de réalisation de l'invention.
Comme représenté sur la figure 1 et désigné dans son ensemble par la référence générale notée 10, un compteur d'eau à jet unique comprend un organe de mesure 12 qui se présente sous la forme d'une turbine disposée à l'intérieur d'une chambre de mesure 14 et qui est mise en rotation autour d'un axe longitudinal XX' sous l'action d'un écoulement d'eau dans ladite chambre.
Le compteur d'eau de la figure 1 est installé dans une position telle que l'axe longitudinal XX" est horizontal.
La chambre de mesure 14 est raccordée à une amenée d'eau 16 et à une évacuation d'eau 18 qui sont décalées par rapport au plan de coupe de la figure 1.
La turbine 12 est formée d'un moyeu central 20 auquel sont rattachées plusieurs pales 22 régulièrement réparties à sa périphérie.
Le moyeu central 20 se prolonge à une de ses extrémités dite inférieure par une collerette 20a. La fonction de cette collerette est de favoriser le soulèvement de la turbine 12 aux débits élevés, c'est-à-dire par exemple supérieurs à 200 l/h, afin de ne pas dégrader la pointe du pivot 24 sur laquelle repose ladite turbine et qui contribue à conférer au compteur sa sensibilité aux faibles débits.
Le moyeu central 20 se prolonge à son extrémité opposée dite supérieure par un arbre 20b qui est équipé d'un support d'aimants 26 constituant la partie menante de l'entraînement magnétique du compteur.
La chambre de mesure 14 est délimitée par deux parois d'extrémités opposées 28, 30 dont l'une de ces parois 28 reçoit dans sa partie centrale, le support d'aimants 26. L'arbre 20b est guidé en rotation autour d'un pivot 31 solidaire de la paroi 28.
Des nervures radiales 32 sont fixées à la paroi 28 par l'intermédiaire d'un élément de paroi 34 percé en son milieu pour recevoir l'arbre 20b du moyeu de la turbine 12. L'autre paroi d'extrémité opposée 30 reçoit un élément de paroi 36 sur lequel est monté le pivot 24 et auquel sont fixées des nervures radiales 38.
Le compteur d'eau 10 comprend également un totalisateur 40 disposé au dessus de la chambre de mesure 14, lorsque l'axe XX' dudit compteur est vertical, et délimité à sa partie inférieure par une cloison 42.
Pour la clarté de l'exposé, seuls quelques éléments du totalisateur 40 sont représentés sur la figure 1.
Un mobile porte aimants 44 est disposé à l'intérieur du totalisateur 40 et constitue la partie menée de l'entraînement magnétique du compteur. La partie menante et la partie menée sont disposées en vis-à-vis l'une de l'autre et sont mobiles en rotation autour de l'axe de rotation XX' de la turbine 12.
La cloison 42 et la paroi d'extrémité 28 ménagent entre elles un espace 46 de forme générale annulaire entourant la partie menante 26 de l'entraînement magnétique.
Une pièce en matériau magnétique 48 ayant la forme d'une demi- coupelle évidée dans sa partie centrale pour laisser passer la partie
menante 26 et la partie centrale déformée de la paroi d'extrémité 28 est disposée à l'intérieur de l'espace annulaire 46 de façon à entourer ladite partie menante.
Une autre pièce en matériau magnétique 50 de même forme mais renversée par rapport à la pièce 48 est disposée autour de la partie menée 44.
Les deux demi-coupelles 48, 50 forment ainsi une protection des parties menante et menée vis-à-vis d'un champ magnétique extérieur au compteur.
Les parties menante et menée sont respectivement constituées chacune d'un nombre N1 , N2 pair d'aimants dipolaires par exemple égal à deux.
L'entraînement magnétique est de type répulsif, c'est-à-dire que lorsque le pôle nord d'un des aimants de la partie menante 26 est situé en face d'un pôle nord d'un des aimants de la partie menée 44 par suite d'un mouvement de rotation de la turbine 12, les pôles de même type se repoussent ce qui impose un mouvement de rotation à ladite partie menée, assurant ainsi la transmission du mouvement de la turbine.
La partie menée 44 de l'entraînement magnétique est solidaire d'un arbre 52 aligné avec l'axe longitudinal XX'.
L'arbre 52 est monté à rotation par une de ses extrémités 52a dans un logement 54 de la cloison 42 faisant office de palier. La partie menée 44 possède également un degré de liberté en translation axiale et peut donc se déplacer suivant l'axe longitudinal
XX'.
Toutefois, le déplacement axial de la partie menée 44 est limité par la présence d'une butée dite axiale 56 qui est solidaire de l'arbre 52 et qui vient en contact, après une course prédéterminée de ladite partie menée, avec une platine 58. Cette butée est par exemple formée par un manchon surmoulé sur l'arbre 52.
Plus précisément, la platine 58 possède dans l'alignement de l'axe longitudinal XX1 un élément 58a saillant en direction de la butée axiale 56 et qui forme un siège pour ladite butée lorsque celle-ci est en contact avec ledit élément 58a.
Lorsque la turbine 12 est animée d'un mouvement de rotation régulier, la partie menante 26 de l'entraînement magnétique entraîne en rotation la partie menée 44, les parties menante et menée ont même vitesse de rotation et sont écartées l'une de l'autre, pour une position axiale moyenne de la turbine entre les pivots 24 et 31 , d'une distance axiale moyenne appelée également entrefer moyen.
Selon une variante de l'invention non représentée sur les figures, la butée peut également être placée derrière la pièce élastique 60 afin de limiter en outre la déformation de cette pièce. La platine 58 présente au centre de l'élément saillant 58a un orifice 58b permettant le passage de l'extrémité 52b de l'arbre 52.
Une pièce elastiquement deformable 60 de raideur K ayant la forme d'une lamelle est disposée de l'autre côté de la platine 58 par rapport à la partie menée 44. La lamelle souple 60 d'épaisseur sensiblement constante se présente sous la forme d'une portion centrale plane 60c qui relie deux portions d'extrémités 60a et 60b également planes et parallèles entre elles.
La portion centrale 60c forme avec chaque portion d'extrémité 60a, 60b un angle qui varie au cours de la compression de la lamelle. La lamelle 60 est fixée par exemple par collage par son extrémité 60a sur un support 62 solidaire du totalisateur 40.
La pièce 60 pourrait également être un ressort ou tout autre moyen elastiquement deformable.
La lamelle 60 repose par son extrémité opposée 60b contre la platine 58 au droit de l'orifice 58b de manière à se trouver en contact avec l'extrémité 52b de l'arbre 52 lorsque la partie menée 44 de l'entraînement magnétique se déplace axialement.
Durant le fonctionnement normal de l'entraînement magnétique, lorsque l'axe XX' du compteur est horizontal (fig 1 a), l'extrémité 52b de l'arbre 52 est au contact de la pièce élastique 60. Il existe un jeu résiduel entre l'extrémité 52a de l'arbre 52 et le fond du logement 54. L'extrémité 52b de l'arbre 52 qui est en contact avec la pièce élastique 60 forme de préférence une pointe permettant ainsi de minimiser le contact mécanique et donc de ne pas introduire de frottement qui affecterait de manière préjudiciable la sensibilité du compteur et
l'efficacité de l'invention. Il est également préférable que l'extrémité 52b soit en contact avec une surface plane de la pièce élastique. Dans ce compteur, le couple résistant offert par le totalisateur est considéré comme relativement faible par rapport aux sollicitations dues aux accélérations de la partie menante.
Par exemple, un tel couple résistant est de l'ordre de un cinquième à un dixième du couple transmissible par l'entraînement magnétique lorsque la turbine 12 tourne à grande vitesse et ceci quelle que soit la position de l'axe longitudinal XX' de ladite turbine. Lorsque la turbine est soumise à une accélération brutale en raison par exemple de l'ouverture d'une vanne, le mouvement acquis par la partie menante 26 de l'entraînement magnétique ne peut pas être transmis à la partie menée 44 et le phénomène dit de décrochage se produit. La vitesse de rotation minimale de la partie menante à partir de laquelle la partie menée ne suit plus le mouvement de rotation de ladite partie menante est notée Nd, en l'absence de la pièce élastique. Ce phénomène de décrochage se traduit par un mouvement relatif de rotation de la partie menante par rapport à la partie menée, ce qui se traduit par un effort de répulsion F variable entre lesdites parties. Cet effort varie de manière sensiblement sinusoïdale entre deux valeurs minimale Fm et maximale FM en fonction de la position angulaire relative des parties menante et menée. Ces valeurs fixes Fm et FM sont fonction de la géométrie des parties menante et menée de l'entraînement magnétique et des matériaux qui les composent et possèdent une direction axiale.
La valeur Fm correspond à l'effort de répulsion magnétique engendré par l'entrainement magnétique lorsque celui-ci ne transmet pas de couple.
Ces valeurs sont par exemple obtenues par simulation numérique sur ordinateur en modelisant l'entrainement magnétique mais peuvent également être obtenues au moyen de capteurs d'effort placés sur les parties menante et menée.
Dans ce compteur, la masse M de la partie menée est telle que le poids de ladite partie menée est supérieur à l'effort de répulsion magnétique minimale Fm engendré par l'entraînement magnétique.
On notera que l'invention s'applique également à un compteur de fluide dont le poids de la partie menée de l'entraînement magnétique est
inférieur à l'effort de répulsion magnétique minimal Fm et pour lequel l'axe longitudinal XX' de la turbine peut occuper n'importe quelle position.
Lorsque le phénomène de décrochage s'est produit, la partie menante 26 de l'entraînement magnétique tourne à grande vitesse et, en raison de l'effort F de répulsion magnétique, la partie menée 44 s'écarte de ladite partie menante.
Dans un compteur de l'art antérieur dans lequel l'axe longitudinal est horizontal, la partie menée de l'entraînement magnétique reste maintenue en butée dans une position éloignée de la partie menante sous l'action de l'effort de répulsion magnétique. Au contraire, dans le compteur selon la présente invention, en raison de la présence de la lamelle souple 60, lorsque la partie menée 44 s'écarte de la partie menante 26 sous l'action de l'effort de répulsion F, celle-ci vient déformer elastiquement ladite lamelle lorsque l'effort de répulsion est supérieur à la valeur de tarage de la lamelle jusqu'à ce que l'effort de déformation de cette dernière soit supérieur à l'effort F. La partie menée 44 subit alors une action de la part de la lamelle comprimée qui tend à ramener la partie menée vers la partie menante. Ce mouvement de va-et-vient permet un transfert d'énergie cinétique de rotation entre les parties menante et menée. La partie menée est repoussée une nouvelle fois vers la lamelle 60 sous l'action de l'effort de répulsion et, de façon analogue à ce qui vient d'être décrit, l'effort de déformation de la lamelle pousse de nouveau ladite partie menée vers la partie menante. Un nouveau transfert d'énergie se produit entre lesdites parties menante et menée et la partie menée acquiert ainsi une énergie cinétique de rotation de plus en plus grande. Après quelques "rebonds" axiaux de la partie menée, celle-ci acquiert la vitesse de rotation de la partie menante et réussit alors à suivre son mouvement de rotation.
Le déplacement axial de la partie menée 44 est au minimum égal à 8 % de l'entrefer moyen précédemment défini afin que les rebonds axiaux aient une amplitude suffisante pour permettre un bon transfert d'énergie.
Par exemple, le déplacement axial possible est égal à 30 % de l'entrefer moyen.
Afin de permettre à la pièce élastique 60 d'être plus efficace et donc d'accélérer la phase de réaccrochage, le tarage T de ladite pièce est de préférence compris entre les valeurs 0, 7 x (Fm + FM) / 2 et 1 , 3 (Fm + FM) / 2
II est également préférable que la raideur K de la pièce élastique 60 vérifie la relation suivante :
où 1/(2 TU)
la fréquence propre de la partie menée et de la pièce élastique et Nd x max (N1 , N2) représente la fréquence de la sollicitation axiale après le phénomène de décrochage, max (N1.N2) désignant le plus grand des deux nombres N1 et N2. Avec cette valeur de la raideur, on constate une meilleure stabilité ainsi qu'une meilleure répétabilité des performances de l'invention.
A titre d'exemple numérique, K = 6,5 N/m
M = 0,8 g Nd =12 tours/s Fm = 0,2.10"2N
FM = 2,2.10-2N T = 1.1.10-2N
La lamelle souple 60 est par exemple réalisée en cuivre au béryllium.
Il convient de noter que l'invention est particulièrement simple de conception et de mise en oeuvre par rapport aux compteurs d'eau de l'art antérieur cités dans les documents DE 32 32 649 et DE 24 55 266. De plus, la présence de la pièce élastique dans le compteur n'engendre pas de phénomène vibratoire susceptible de nuire au bon fonctionnement du compteur.
Le compteur d'eau peut également être du type à jet multiple. La figure 2 représente un autre type de compteur d'eau bien connu dans lequel l'organe de mesure est un piston référencé 70 qui se déplace à l'intérieur d'une chambre de mesure 72 selon un mouvement rotatif autour du pivot 74.
Le pivot 74 est aménagé dans la partie formant le fond de la chambre de mesure 72 et est aligné suivant un axe longitudinal XX'. Un entrainemeπt magnétique 76 du type à répulsion comprend, d'une part, une partie menante 78 qui est assujettie au piston 70 par l'intermédiaire d'une portion dite centrale du piston de forme générale cylindrique et appelée queue de piston 80, et, d'autre part, d'une partie menée 82 qui est reliée à un arbre 84.
Les parties menante 78 et menée 82 de l'entrainement magnétique sont situées en vis-à-vis l'une de l'autre et sont alignées le long de l'axe XX'.
L'écoulement d'eau symbolisé par la flèche F pénètre dans le compteur d'eau par l'amenée d'eau 86, est introduit dans la chambre de mesure 72 par un premier passage 87 et met en mouvement le piston 70. Lors d'un mouvement de rotation complet du piston 70, un volume d'eau prédéterminé prélevé sur l'écoulement issu de l'amenée 86 est emprisonné entre ledit piston et la paroi intérieure 72a de la chambre de mesure 72 et est rejeté vers l'évacuation d'eau 88 via un second passage 89. Pendant ce mouvement, la partie menante 78 entraine en rotation la partie menée 82 de l'entrainement magnétique.
Le compteur est placé dans une position telle que l'axe XX' est horizontal.
L'amenée 86 et l'évacuation d'eau 88 ont été représentées verticalement mais elles pourraient également être horizontales. Dans cette position, l'arbre 84 est déplacé vers la droite de la figure et vient en contact avec une pièce élastique 90 ayant par exemple la forme d'une lamelle souple et qui exerce la même fonction que celle de la pièce 60 décrite en référence aux figures 1 et 1a. Par conséquent, tout ce qui a déjà été décrit en relation avec ces figures et qui concerne le problème du décrochage de l'entrainement magnétique du compteur reste valable et ne sera pas répété.
L'invention s'applique également à d'autres types de compteurs de fluide et notamment à des compteurs de gaz.