Plaque d'appui pour fractures cervicales et cervico-trochantériennes.
Généralement, ce type de fractures qui concernent plus particulièrement le fémur, esrt réduit au moyen d'une vis céphalique mise en place par un ancillaire approprié dans la tête du fémur. La vis est disposée très sensiblement au milieu du col et de la tête et coopère avec un clou ou une plaque, l'un et l'autre vissés sur le fémur. L'une ou l'autre de ces solutions présentent certains inconvénients.
Dans le cas d'un clou, la vis céphalique doit être de diamètre réduit et par conséquent peu efficace. De plus, c'est le clou qui, indirectement, détermine la mise en place de la vis en la contraignant, ce qui n'est pas bon pour la réduction de la fracture. Enfin, d'une manière importante, il s'avère nécessaire de pratiquer un alésage pour la mise en place du clou dans l'os. A noter également que la réduction de la fracture s'avère très complexe avec cette technique.
Dans l'autre solution, la vis céphalique est engagée dans l'alésage d'un fût cylindrique formé angulairement à partir de la plaque d'appui diaphysaire fixée sur le fémur par vis. Il est nécessaire d'avoir des plaques droites et gauches, de différentes longueurs, et d'angulation différente par rapport au fût.
Cet état de la technique peut être illustré par l'enseignement du brevet US 4657001 qui divulgue une plaque pour fractures cervico-trochantériennes, qui est totalement rigide, en étant fixée sur le fémur par des vis.
La figure 4 montre une fracture cervicale réduite par une plaque selon l'état de la technique. Il apparaît dans le cas d'un patient âgé, une translation vers le bas de la tête fémorale sous l'effet de la lyse osseuse autour de la vis
céphalique (figure 3). Dans le cas des fractures cervicotrochantériennes, notamment lorsque le ceintre d'appui interne est rompu, il peut se produire, en fonction de l'âge du patient, une cassure de la plaque d'appui en dessous de la fracture dans le cas d'un sujet jeune notamment (figure 2), ou l'arrachement des vis de fixation (figure 4), dans le cas d'un sujet âgé (figure 1).
Pour remédier à ces inconvénients, il a été conçu une plaque qui tient compte du fait notamment que toutes les contraintes imprimées par le poids du corps se transmettent à la vis céphalique, puis au fût de la plaque la recevant.
Un des problèmes que se propose de résoudre l'invention est de ne pas contraindre la vis céphalique pour ne pas soliciter d'une manière néfaste le foyer de fracture. Un tel problème est résolu en ce que la plaque est profilée et dimensionnée pour pouvoir prendre appui au niveau du grand trochanter et du fût fémoral en étant agencée pour permettre le libre engagement et le positionnement d* au moins une tige dans le canal médullaire de manière à asservir la position de la plaque par rapport à la vis céphalique.
Un autre problème que se propose de résoudre l' invention est de supprimer toutes les vis de fixation de la plaque et de la fixer de manière non rigide pour qu'elle puisse absorber par élasticité les différentes contraintes. Dans ce but, la plaque présente verticalement plusieurs trous débouchants parallèles , disposés suivant le même alignement et la largeur de ladite plaque, lesdits trous étant orientés pour diriger les tiges dans le canal médullaire, notamment en appui contre les parois internes du fût diaphysaire.
Avantageusement, le problème posé est résolu en ce que les tiges sont rectilignes avec capacité de déformation élastique pour absorber les contraintes et compenser l'éventuel
fléchissement de la tête de l'os.
Dans certains cas, pour résoudre le problème posé du fléchissement de la tête, une cale d'épaisseur est disposée entre la plaque et l'os, au dessus du fût cylindrique , pour compenser l'effet de fléchissement au niveau de la tête de l'os, ou pour ajuster l'angle entre le col et le fût fémoral à. l'angle entre le fût cylindrique et la plaque.
Pour résoudre le problème posé d'éviter tout risque de débordement des tiges de liaison, la partie supérieure de la plaque reçoit un organe obturateur du type capuchon.
L'invention est exposée, ci-après, plus en détail à l'aide des dessins annexés dans lesquels :
Les figures 1, 2, 3 et 4 sont des vues en coupe à. caractère schématique montrant différents types de lésions susceptibles d'intervenir dans le cas de fractures cervicales et cervico-trochantériennes réduites au moyen d'une plaque selon l'état antérieur de la technique.
La figure 5 est une vue en perspective montrant les principaux éléments de la plaque d'appui selon l'invention. La figure 6 est une vue en coupe longitudinale montrant la mise en place de la plaque dans le cas d'une fracture basi-cervicale d'un fémur.
La figure 7 est une vue partielle et en coupe montrant la mise en place de la plaque et de ses éléments selon l'invention, compte-tenu des contraintes résultant du poids du corps.
D'une manière connue, la plaque d'appui (1) comprend un fût cylindrique (1a) apte à coopérer à libre
coullsse-ent, avec une vis céphalique (2) préalablement mise en place dans la tête du fémur ou autre. La mise en place et la conception de la vis céphalique ne sont pas décrites car parfaitement connues par un homme du métier et ne font pas partie de l'objet spécifique de l'invention. A titre de simple information, on rappelle que la vis (2) présente une extrémité filetée (2a) et une portée lisse (2b) sur laquelle est engagé le fût cylindrique (1a) de la plaque (1). La longueur de la vis (2) est variable en fonction notamment du type de fracture et du dimensionnement de l'os considéré.
Selon l'invention, la plaque (1) est profilée et dimensionnée de petite longueur pour prendre appui au niveau du grand trochanter et du fût fémoral en opposition aux plaques d' appui connues qui sont dimensionnées pour prendre appui uniquement sur l'extérieur du fût diaphysaire de l'os. Dans ces conditions, la plaque (1) peut, si la fracture ne touche pas le massif trochantérien (fracture cervicale vraie), prendre appui sur la corticale externe du grand trochanter et sur la corticale externe du fût fémoral. En outre, d'une manière importante, la plaque (1) est agencée pour permettre le libre engagement et le positionnement, d'au moins une tige (3) dans le canal médullaire. Cette ou ces tiges (3), comme il sera indiqué dans la suite de la description, ont pour effet d'asservir la position de la plaque (1) par rapport à la vis céphalique (2). Il apparaît donc que le positionnement angulaire de la vis (2), compte-tenu de la fracture à réduire, n'est pas contraint par la plaque, comme c'est le cas selon l'état de la technique. La plaque (1) s'étend de part et d'autre du fût cylindrique (1a).
Comme le montre notamment la figure 5, la plaque présente verticalement plusieurs trous débouchants et parallèles (1c), pour l'engagement et le positionnement des tiges (3). Ces trous (1c) sont disposés suivant le même alignement et dans le sens de la largeur de la plaque. En
outre, ces trous sont orientés pour diriger les tiges (3) dans le canal médullaire, notamment en appui contre les parois internes du fût diaphysaire (figure 6). D'une manière préférée, la plaque (1) est percée de trois trous (1c). Chaque tige (3) est rectiligne avec capacité de déformation élastique pour absorber les contraintes et compenser l'éventuel fléchissement de la tête de l'os. A cet effet, comme le montre la figure 7, toutes les contraintes résultant du poids du corps se transmettent à la vis céphalique (2) et par conséquent au fût cylindrique (la) de la plaque (1), de sorte qu'il se produit un effet de fléchissement (tracé traits interrompus -figure 7-). Dès lors, les tiges élastiques
(3) sont mises en tension. Le risque d'éloignement de la plaque
(1) au niveau de sa partie inférieure notamment, est supprimé par la pression exercée par chacune des tiges (3) sous le grand trochanter. Eventuellement, on prévoit de disposer une cale d'épaisseur (4), entre la plaque (1) et en appui contre l'os, au dessus du fût cylindrique (la).
Il apparaît donc que l'ensemble de la plaque n'est assujetti à aucune vis, de sorte que la tête fémorale n'a pas tendance à s'user par rapport à la vis céphalique (2), étant donné que les différentes forces exercées sur la tête sont absorbées par l'élasticité des tiges (3).
D'une manière avantageuse, compte-tenu de la forme de réalisation de la plaque selon l'invention, un seul type est nécessaire et suffisant, aussi bien pour la droite que pour la auache. A noter que les différences d'angulation entre la plaque, le fût diaphysaire et le grand trochanter, peuvent être compensées par la ou les cales d'épaisseur (4). Avantageusement, chaque cale (4) est en polyêthylène ou autre matière apte à absorber les contraintes. Ces cales sont automaintenues en appui par la plaque (1).
Le fût cylindrique (1a) de la plaque (1) et la vis céphhlique (2) présentent en combinaison des agencements
complémentaires (1a1) et (2b1), pour assurer le blocage en rotation de ladite vis (2). Par exemple, ces agencements peuvent résulter de méplats formés respectivement dans l'alésage du fût cylindrique (1a) et sur la portée lisse (2b) de la vis (2).
On prévoit également d'équiper la partie supérieure de la plaque (1) au niveau de l'introduction des tiges (3), d'un capuchon ou autre, pour éviter tout risque de migration vers le haut desdites tiges (3) après leur mise en place. Bien évidemment, après la mise en place des tiges, leur partie débordante de la plaque (1) est coupée. D'une manière importante, il existe une seule longueur de tige (3) déterminée pour correspondre à tous les cas.
Les avantages ressortent bien de la description, en particulier on souligne et on rappelle :
- la simplicité de réalisation.
- l'efficacité du système, aussi bien pour le maintien des fractures cervicales franches que des fractures cervico-trochantériennes, quel que soit l'âge du sujet.
- la suppression de la lyse de la tête de l'os.
- la réduction du stock, compte-tenu de la symétrie totale de l'ensemble de la plaque et d'une seule longueur de tige.
- l'élasticité du montage obtenu, résultant du positionnement des tiges.
- la rapidité de mise en place.
Enfin, de manière importante, on rappelle que c'est la vis céphalique, dont la position angulaire est précise et déterminée en fonction du type de fracture, qui asservit la position de la plaque et non pas l'inverse. La visée initiale est donc respectée.